Le/la diététicien·ne est le professionnel paramédical spécialisé en alimentation et en soins nutritionnels de qualité et scientifiquement fondés.
L’E.F.A.D. (European Federation of the Associations of Dietitians) définit le/la diététicien·ne comme une personne :
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Le/La diététicien·ne veille aux consommations alimentaires afin de garantir la promotion de la santé à tous les âges. Il/Elle donne des conseils alimentaires pour traiter des maladies et pour optimiser la santé.
Le/La diététicien·ne s’adresse d’une part à des individus et des populations en bonne santé, et d’autre part, sur prescription médicale uniquement à des patients de 0 à 99 ans.
Le/La diététicien·ne ne peut prendre en charge aucun patient (présentant un problème de santé) sans prescription médicale. Il/Elle est obligé·e de référer au médecin, sous le couvert duquel il/elle travaille, ce qui protège le bénéficiaire de toute dérive ou pratique non scientifiquement validée.
Le/La diététicien·ne doit travailler dans le cadre complexe des limites comptables, éthiques et juridiques de son lieu de travail, qu’il s’agisse d’un service de santé, d’un cabinet privé, d’une industrie, des autorités locales, d’un centre d’enseignement ou de recherche.
Formé·e aux sciences de la nutrition, à la santé, aux conseils, aux stratégies de changement de comportement alimentaire, mais aussi à la connaissance des aliments et à l’hygiène alimentaire, le/la diététicien·ne a un métier et un profil polyvalents. L’étendue de sa pratique professionnelle est telle que le/la diététicien·ne peut travailler dans une variété de cadres et exercer diverses fonctions.
L’Institut de Classifications de fonctions (IFIC) a proposé en 2018 une révision au niveau national des profils de fonction des professionnels de santé et des personnels travaillant en institutions de soins dépendant de la CCP 330 et une classification de ces différents profils sur une échelle barémique allant de 1 à 20.
L’objectif était de réévaluer les métiers liés aux soins de santé et de leur attribuer un échelon barémique en fonction de l’ensemble des tâches réalisées sur le terrain plutôt que sur la base du diplôme obtenu.
L’UPDLF a mis en place un groupe de travail afin de mettre à jour les profils de fonction de tous les diététiciens travaillant en institution hospitalière. Ceci a abouti au dépôt d’un recours auprès de l’IFIC afin que soient revus à la hausse les échelons barémiques initialement attribués aux diététiciens.
La diététique se fonde sur la science de la nutrition. Elle inclut la connaissance de la composition des aliments, la nature des substances nutritives et leur métabolisme dans le corps, les exigences nutritionnelles des personnes au cours des différents stades de la vie, les effets des aliments sur la santé et les manières d’utiliser les aliments pour promouvoir la santé des individus et des groupes, minimisant ainsi le risque pathologique.
Il s’agit d’une discipline vaste, intégrant les sciences naturelles et cliniques en passant par les sciences sociales.
Les diététicien·ne·s font montre d’une expertise essentielle dans l’application thérapeutique de la science de la nutrition, même si ils/elles doivent toujours acquérir plus de connaissances et compétences spécifiques pour s’ouvrir à de nouveaux domaines d’activité.
Pour devenir diététicien·ne en Belgique, l’étudiant·e doit suivre un bachelier en diététique (enseignement supérieur type court de 3 ans) en Haute École, intégrant 600 heures de stage et un travail de fin d’études.
En Wallonie, quatre Hautes Écoles proposent ce baccalauréat, uniquement en cours de jour :
Le/La diététicien·ne est donc armé·e d’une solide formation scientifique de l’enseignement supérieur en nutrition et dans la composition des aliments. C’est le seul professionnel de la santé spécialisé en nutrition diplômé et reconnu. Ses missions et compétences sont réglementés par l’Arrêté Royal du 19 février 1997 dont dépend la profession. Pour pouvoir exercer le/la diététicien·ne doit, sur présentation de son diplôme, obtenir un agrément de l’une des Communautés et un visa du SPF Santé publique. Pour réaliser certaines consultations, il/elle doit en outre disposer d’un numéro INAMI.
Le/la diététicien·ne qui souhaite exercer en Belgique, doit obligatoirement être porteur d’un numéro de visa, octroyé par le SPF Santé publique (ministère fédéral de la santé). Ce numéro de visa, constitue la garantie que le/la diététicien·ne est bien porteur d’un agrément validé par la Fédération Wallonie-Bruxelles (pour les demandes en français).
L’agrément des diététicien·ne·s est un certificat de qualité pour notre profession, imaginé par Laurette Onkelinckx ministre de la Santé. L’avantage de cet agrément pour les patients est une garantie de qualité du professionnel, obtenue notamment par la protection du titre de diététicien et l’obligation pour tout diététicien de suivre une formation continue. Il permet également une mobilité internationale facilitée. Depuis le 1er septembre 2011, seuls les détenteurs de l’agrément ou de la dérogation à la nécessité d’un agrément, concrétisés par le numéro de visa du SPF Santé publique, peuvent exercer le métier de diététicien·ne.
Pour les jeunes diplômés qui souhaitent faire une demande d’agrément, rendez-vous sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le numéro de visa du SPF Santé publique leur sera envoyé automatiquement suite à leur agrément.
Pour les patients qui souhaitent savoir si une personne est un/une diététicien·ne agréé·e, cliquez ici puis sur « liste des détenteurs d’un visa leur permettant d’exercer (une partie d’) une profession paramédicale » pour consulter la liste du SPF Santé publique.
Si vous chercher un/une diététicien·ne agréé·e dans votre région, cliquez ici :
En tant que diététicien·ne, le numéro INAMI vous est indispensable pour pouvoir attester à l’assurance soins de santé les prestations de diététique mentionnées dans la nomenclature des prestations de santé, et pour que l’assurance puisse rembourser vos patients.
Le nom du/de la diététicien·ne est donc inscrit au registre public et sa profession est réglementée. Toutes ces mesures ont pour objectif de garantir une prise en charge diététique de qualité aux patients. Le grand public n’est pas toujours au courant des qualifications requises pour donner des conseils nutritionnels, ce qui peut entraîner des dérives en laissant le champ libre à de nombreuses personnes, qui ne disposent pas d’une formation médicale ou paramédicale.
D’autres formations ponctuelles sont également proposées et accessibles aux diététicien·ne·s. L’UPDLF informe systématiquement les diététicien·ne·s de leur tenue et les intègre dans son agenda.