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L'automne est arrivé

Le châtaignier, ressource automnale inestimée

« L’arbre à pain » est aussi nommé de cette manière tant il a pu nourrir et sauver des populations entières face aux famines. La châtaigneraie n’est pas un hasard de la nature, mais bien le fruit d’une histoire longue et forte de l’homme avec cet arbre.

Pauline de Voghel, diététicienne agréée. www.paulinedevoghel.be, info@paulinedevoghel.be

Castanea sativa scop. En latin, « sativa » signifie « cultivé ». Au même titre que le blé et le maïs, la châtaigne est en effet cultivée depuis longtemps : sa chair en est presque aussi nutritive. Les premières mentions de la châtaigne apparaissent déjà dans la Grèce antique. La châtaigne du Moyen Âge, au XVIIIème siècle, est une denrée de base pour les populations paysannes qui l’utilisent sous forme de bouillie, de farine pour le pain, de soupe, etc. La connaissance de la châtaigne et de ses propriétés, ainsi que sa consommation ont pourtant décliné avec le temps. Plusieurs facteurs sont en cause : maladies qui déciment des châtaigneraies massives, l’exode rural, son image négative : cette « nourriture du pauvre » et des animaux de la ferme.

Cette plante vivace pousse en touffes au sol dès le printemps. Ensuite, sa hampe florale striée dans la longueur se dresse de 30 cm à 1 mètre de hauteur. Celle-ci se divise en une série de rameaux portant ces grappes caractéristiques, bien fournies, de petites fleurs aux pétales verdâtres ou rougeâtres. Un bel avantage est que cette plante peu fibreuse se consomme toute la belle saison, car ses feuilles ne deviennent jamais vraiment coriaces, même lorsqu’elle a fleuri. Une salade sauvage tendre, même en plein été.

Mais qui n’a pas de souvenirs d’enfance autour de la châtaigne ? Ni le goût d’un après-midi d’automne au coin du feu ? Véritable petite madeleine de Proust, elle prouve une fois de plus que la forêt regorge de succulents trésors.

Caractéristiques

Pluri-centenaire, le châtaignier est le symbole de longévité chez les Celtes. Son port est majestueux et élancé. Il peut atteindre 10 à 35 mètres de haut et 15 m de large. En Sicile, le châtaignier des Cents Chevaux a plus de 3000 ans et mesure 58 mètres de diamètre.

Pour le reconnaître, observez son écorce d’abord lisse, brillante et gris-brun pâle. Puis avec l’âge, elle devient plus épaisse, marron à grisâtre foncé, rugueuse et fissurée à la verticale. Ses feuilles, qu’il perd en hiver, sont grandes, de 10 à 25 cm de long et assez coriaces. Elles sont ovales, allongées, aiguës au sommet, vertes foncées brillantes et bordées de grandes dents aiguës. Ses fleurs apparaissant en juin-juillet, sont jaune pâle-verdâtre. Les nombreuses fleurs mâles, les chatons, sont dressés au sommet en bouquets. A leurs bases sont portées les fleurs femelles. Les graines, dites les châtaignes, sont en réalité des akènes jaune clair, qui tombent de fin septembre-octobre à début novembre. Elles sont recouvertes d’une peau fine, amère et astringente, appelé tan (riche en tanin), puis d’une seconde peau, la coque brune-marron, mince et coriace, lisse et brillante, ornée d’une petite touffe blanche, la torche. Enfin, les châtaignes, sont contenues par 1 à 5 dans la bogue marron doré à maturité, hérissée densément d’épines minces et s’ouvrant en 4 valves à maturité.

Le châtaignier est présent dans la plupart de nos contrées à climat doux. Il aime les terrains siliceux acides, dépourvus de calcaire, des plaines et des basses montagnes (jusque 1300 mètres d’altitude).

Composition nutritionnelle

Aliment de choix, très nutritif, alcalinisant et sans gluten, les châtaignes constituaient autrefois la base de l’alimentation des habitants des montagnes siliceuses. Elles sont les plus riches en glucides des graines et fruits sauvages (1,2,6). Grâce à son index glycémique modéré (40 à 60 selon les modes de cuisson), la châtaigne est un excellent féculent.

Composition nutritionnelle pour 100 g de châtaignes

En cuisine

Un châtaignier âgé de 10 ans peut produire 25 à 50 kg, voir 150 kg, de châtaignes par an. On les récolte au sol ou sur filet, quotidiennement, lors de journées ensoleillées d’automne… sans trop tarder car les parasites et les sangliers en sont friands.

Cuites, les châtaignes sont sucrées, aromatiques et savoureuses, farineuses et fondantes. Elles se préparent grillées à la poêle trouée sur la braise, bouillies à l’eau ou encore rôties au four.

Elles sont délicieuses en purée nature, en crèmes sucrées, en confitures, en mousses, en glaces, en soufflés, en soupes, en sauces, en boissons, en succédanés de café, etc.

Elles sont également mises à sécher pour être conservées, en brisures ou farine, base de préparation de pains, galettes, crêpes, biscuits, gâteaux, bouillies, « polenta » corse, etc.

Les feuilles aromatiques sont comestibles, mais sont récoltées suffisamment jeunes pour éviter trop de tanins, donc trop d’astringence. On peut en tapisser le fond d’un plat de légumes à cuire au four.

Les « marrons », grosses châtaignes rebondies, proviennent de variétés greffées pour la culture. On les prépare en « marrons glacés », en crème de marrons ou en marrons au naturel, etc. Ils ne doivent pas être confondus avec les « marrons d’Inde », les graines du Marronnier (Aesculus hippocastanum), qui sont, elles, toxiques.

Éplucher les châtaignes :

Cela demande du temps et de la dextérité. Il peut être opportun et plus agréable de réaliser cette tâche fastidieuse en famille ou entre amis. Dans tous les cas :

Les cuire ensuite à l’eau bouillante pendant 15 à 20 minutes ou à la vapeur (jusqu’à ce qu’elles s’écrasent facilement à la fourchette).

Conserves de châtaignes au naturel :

Pour une hygiène stricte, il faut laver puis ébouillanter les bocaux et les caoutchoucs. Les laisser sécher sur un essuie propre. Disposer 1 kg de châtaignes fraîches pelées dans 3 bocaux de 350 ml (laisser une marge de 2 cm au-dessous du bord). Ajouter 2 c. à s. d’eau dans chaque bocal. Poser les caoutchoucs sur les couvercles, essuyer les bords et fermer. Pasteuriser les bocaux à 90°C pendant 1h30. Les stocker dans un lieu frais à l’abri de la lumière pendant 8 à 10 mois. Conserver quelques jours au frigo, dès ouverture.

Purée de châtaignes :

Écraser les châtaignes cuites et égouttées, au tamis avec une corne de boulangerie ou au presse-purée si elles sont épluchées. Cette purée s’utilise pour des crèmes de châtaignes et des gâteaux fondants. Elle se conserve quelques jours au frigo, dans un récipient hermétique. Sinon, la congeler.

Elle peut être assaisonnée salée ou sucrée : lait vanillé ou miel et eau, cardamome, cannelle, etc.

Fricassée de châtaignes et d’artichauts :

Éplucher et couper 1 petit oignon, 1 carotte, 1 côte de céleri, 1 gousse d’ail, 1 brin de thym, 3 feuilles de laurier. Les cuire dans 1 litre d’eau à feu doux pendant 1h. Filtrer et y faire cuire pendant 25 minutes, 350 g de châtaignes (fendues et ébouillantées 5 minutes).

Éplucher 4 petits artichauts et ne garder que les fonds, à tremper au fur et à mesure dans de l’eau citronnée. Les éponger puis les couper en lamelles d’1 cm d’épaisseur. Les dorer dans de l’huile d’olive à la poêle, des 2 côtés. Absorber l’excédent d’huile. Faire revenir les châtaignes dans un peu d’huile avec 1 brin de romarin.

Potage de châtaignes aux choux de Bruxelles :

Dans une casserole, faire suer 2 oignons finement tranchés avec 3 gousses d’ail dans un peu d’huile d’olive. Nettoyer 150 g de choux de Bruxelles et couper leur base et les ajouter dans la casserole avec 250 g de châtaignes cuites au naturel. Couvrir d’eau et laisser mijoter à feu doux pendant 20 minutes en mélangeant de temps en temps. Mixer finement les ingrédients. Saler et poivrer.

Raviolis à la ricotta et aux châtaignes :

Pâte à raviolis : pétrir ensemble 200 g de farine de froment et 100 g de farine de châtaignes, 3 œufs, 1 c. à s. d’huile d’olive et 1 pincée de sel. Former une boule et laisser reposer pendant 30 minutes. Diviser la pâte en 2 et abaisser finement chaque pâton en rectangle. Former des disques de pâtes à l’aide d’un emporte-pièce et disposer au centre de la moitié des disques, un peu de farce : 250 g de ricotta et 50 g de châtaignes cuites émiettées, écrasées à la fourchette, sel et poivre. Humidifier un peu les bords et y déposer un 2ème disque par-dessus. Bien souder les bords.

Plonger 4-5 minutes les raviolis, dans une casserole d’eau bouillante et bien égoutter.

Mousseline de lentilles et châtaignes :

Cuire 50 g de lentilles corail puis les passer au tamis pour en récolter la purée.

La mélanger avec 4 châtaignes cuites et concassées et une ½ saucisse de Morteau coupée en petits dés. Au dernier moment, incorporer 100 ml de crème fraîche montée en chantilly. Garnir de 4 châtaignes poelées et l’autre moitié de la saucisse coupée en biseau et une peluche de persil plat.

Quiche de châtaignes et girolles :

Cuire 1 pâte feuilletée ou brisée, à blanc, 20 minutes à 180°C.

Disposer ensuite 200 g de châtaignes cuites, pelées et brisées, 200 g de champignons (cèpes ou girolles) sautés à la poêle dans un peu d’huile avec 1 gousse d’ail (ou quelques bulbes d’ail des ours). Couvrir d’un mélange battu : 2 œufs, 200 ml de lait, sel et poivre.

Cuire encore 30 minutes à 180°C.

Compote de châtaignes et pommes à la Reine des prés :

Dans une grande casserole, infuser 3 sommités fleuries de reine des prés (ou autre plante aromatique au choix), dans 100 ml d’eau, pendant 10 minutes. Laisser cuire + 20 minutes, dans cette infusion filtrée, 1 kg de pommes et 500 g de poires toutes épluchées et coupées en morceaux. Mixer selon la consistance souhaitée la compotée avec 500 g de châtaignes épluchées et cuites à l’eau ou à la vapeur et le jus d’un citron.

Verser directement cette compote dans des petits bocaux à confiture propres, les fermer sans attendre, avec leur couvercle propre et intact. Les pasteuriser à 100°C pendant 1h, s’il est nécessaire de les conserver au-delà de quelques jours au frigo. Ces bocaux se conservent un an, dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. Dès ouverture, les conserver quelques jours au frigo.

Sablés de châtaignes, sans gluten et sans sucre :

Fouetter énergiquement 100 g d’huile de coco avec 150 g de poudre d’amandes.

Ajouter 1 œuf et 1 un jaune d’œuf puis 150 g de farine de châtaignes, 1 pincée de sel, 1 c. à c. de vanille en poudre, 1 c. à c. de bicarbonate de soude (ou de poudre à lever) et 2 c. à s. d’eau.

Quand tout est bien incorporé, presser dans les mains pour obtenir une pâte compacte et bien humide. Former un long boudin d’environ 5 cm de diamètre. Le rouler dans 50 g de noisettes concassées. Le laisser reposer 1 à 2 h au frigo. Couper des tranches de 0,5 à 1 cm d’épaisseur, à l’aide d’un couteau bien aiguisé. Les placer sur un papier cuisson sur une plaque de four perforée. Laisser cuire 8 à 12 minutes selon l’épaisseur, à 180°C.

Les laisser ensuite refroidir sur une grille à pâtisserie, avant de les déguster.

Carrés de châtaignes, au chocolat et aux noix :

Écraser 350 g de châtaignes cuites et pelées et encore tièdes, sur un tamis, au-dessus d’un saladier.

Bien mélanger avec 100 g de purée de noisettes. Ajouter 2 œufs, 120 g de sucre complet, 1 c. à c. de vanille en poudre, ½ sachet de poudre à lever.  Ensuite, ajouter 50 g de cerneaux de noix concassés. Chemiser un petit moule à manqué carré de papier sulfurisé, y verser la moitié de la pâte. Tapisser la surface avec 100 g de chocolat noir fondu au bain-marie, à feu très doux. Ajouter par-dessus l’autre moitié de la pâte. Cuire 20 minutes à 180°C. Puis napper la surface du gâteau avec encore 100 g de chocolat noir fondu au bain-marie. Laisser refroidir sur le plan de travail puis placer au réfrigérateur pour quelques heures avant de découper le gâteau en carrés.

Tiramisu de châtaignes et de poires :

Délayer 150 g de purée de châtaignes dans 150 g de mascarpone, puis ajouter 2 jaunes d’œufs blanchis avec 50 g de sucre. Y incorporer délicatement 2 blancs d’œufs montés en neige.

Dresser les tiramisus : tremper 8 boudoirs dans de la purée de châtaignes délayée dans un peu d’eau, les déposer dans le fond de 6 verres, recouvrir de 2 poires taillées en fines lamelles, puis de l’appareil à mascarpone. Réserver au frigo et avant de servir, saupoudrer de cacao en poudre.

* Vertus

Sont utilisés du châtaignier : bourgeons, feuilles, fleurs, fruits, bogues et bois (8,10,12,17).

Indications du châtaignier :

Bibliographie

1/ Couplan, F. et Styner, E. (2009). Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques. Delachaux et Niestlé SA.

 

2/ Couplan F. (2011). Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées. Delachaux et Niestlé SA.

 

3/ Fitter, R., Fitter A., Blamey, M. (2002). Guide des fleurs sauvages. Delachaux et Niestlé SA.

 

4/ Grollimund, M. (2007). L’almanach des fleurs sauvages. Delachaux et Niestlé SA.

 

5/ Louis, L. (2011). L’appel gourmand de la forêt. Paris : La plage.

 

6/ Couplan, F. (2010). Cuisine sauvage, accommoder mille plantes oubliées. Sang de la terre.

 

7/ Crawford, M. (2017). La forêt-jardin. Ulmer

 

8/ De Hody, C. (2018). Les bienfaits des arbres. E/P/A

 

9/ Le Floc’h Soye, Y. (2005). Le verger dans l’assiette. Solar

 

10/ Macheteau, S. (2016). Secrets et remèdes d’Hildegarde de Bingen. Rustica éditions

 

11/ Bernard, N., Brunner, A., Clea, Denault, F., Geers, A., Degorce, O. & Nagy-Kochmann, N. (2008). L’atelier bio – Ingrédients, recettes et savoir-faire. Paris : La plage


12/ WikiPhyto, L’encyclopédie de la Phytothérapie. (2022). Accueil. Retrived from wikiphyto.org

 

14/ Cuisine sauvage asbl. Découvrez les plantes comestibles. Retrived from www.cuisinesauvage.be

 

15/ Le chemin de la nature. Nos formations en ligne. Retrived from www.lechemindelanature.com

 

16/ Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). (2020). Ciqual. Table de composition nutritionnelle des aliments. Retrived from  https://ciqual.anses.fr

 

17/ Andrianne, P. (2002). La gemmothérapie. Médecine des bourgeons. Amyris

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« L’arbre à pain » est aussi nommé de cette manière tant il a pu nourrir et sauver des populations entières face aux famines. La châtaigneraie n’est pas un hasard de la nature, mais bien le fruit d’une histoire longue et forte de l’homme avec cet arbre.
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Accès Réseau de Santé Wallon

Cher·e·s collègue·s,

Vous êtes diététicien·ne indépendant·e et vous souhaitez avoir accès via le Réseau de Santé Wallon (RSW) aux biologies sanguines de vos patients ? Transmettre au Médecin généraliste, via le RSW, votre rapport diététique ? Avoir accès au rapport de l’endocrinologue ? Et bien d’autres accès à venir prochainement !

Alors, cette formation est faite pour vous ! Inscrivez-vous dès à présent !
C’est un pas de plus vers la reconnaissance et la valorisation de notre profession !

Nous souhaitons vous accompagner le mieux possible dans la compréhension du partage des données de santé.

Nous vous proposons une séance de formation au terme de laquelle il vous sera loisible de vous inscrire très facilement comme professionnel au Réseau de Santé Wallon et d’établir des liens thérapeutiques avec vos patients.

L’adresse du jour sera communiquée aux inscrits pour chaque province.

Dates à bloquer dès à présent dans vos agendas :
Province de Namur                               23 octobre de 18h à 20h
Province du Luxembourg                   10 novembre de 12h à 14h
Province du Brabant Wallon            14 novembre de 18h à 20h
Province de Liège                                   20 novembre de 9h à 11h
Province du Hainaut                             1 décembre de 12h à 14h

Nous débuterons la séance avec une présentation du Réseau de Santé Wallon. Isabelle POLIS, membre du Comité de Pilotage du RSW, présentera les qualités techniques de la plateforme reconnue par les autorités sanitaires wallonnes. Ensuite, une collègue diététicienne présentera les accès actuels avec discussion autour de cas pratiques pour l’utilisation du RSW qui va permettre d’optimaliser les soins aux patients.

Cette initiative est le fruit de l’excellente collaboration entre le Réseau Multidisciplinaire Local (RML), l’UPDLF et le projet e-santewallonie.

Afin de garantir l’organisation des formations dans chaque province, nous devons réunir absolument 20 participants au minimum. Nous comptons sur vous !

Les inscriptions se font grâce au formulaire disponible via ce lien.

Pour toutes questions concernant le RSW, merci de contacter Isabelle Polis : rml@cegeno.be

Au plaisir de vous rencontrer !

Céline Dehaen

Secrétariat de l’UPDLF
Union Professionnelle Diététiciens de Langue Française – asbl
Adresse postale: Rue des frères Poels, 46 – 1325 Dion-le-Val
Téléphone: +32 (0)478 720 250
Adresse mail : info@lesdieteticiens.be
Site internet : https://lesdieteticiens.be

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L’alimentation en cas d’insuffisance rénale : comment aider au mieux le patient ?

Il n’est pas toujours évident de pouvoir faire passer les bons messages aux patients atteints d’insuffisance rénale. Il y a tellement de points sur lesquels nous devons être attentifs que l’on pourrait s’y perdre autant que le patient. Le Groupement des Diététicien·ne·s en Néphrologie (GDN) a créé un guide de bonnes pratiques pour aider les diététicien·ne·s dans l’explication d’une alimentation adaptée en cas d’insuffisance rénale. Une version courte a été créée afin que chaque professionnel, autre que diététicien, puisse apporter les bases au patient.

Emilie Legay, diététicienne agréée, spécialisée en nutrition du sportif et de la personne âgée, co-responsable 
du Groupement des Diététicien·ne·s en Néphrologie. Diététicienne indépendante.

1. Introduction

L’insuffisance rénale a tendance à augmenter ces dernières décennies de façon plutôt linéaire. Ce qui implique qu’il y aura de plus en plus de personnes atteintes d’insuffisance rénale dans les années à venir. Notre rôle en tant que diététicien·ne·s est de pouvoir aider le patient à gérer au mieux son alimentation afin de limiter la progression de sa maladie rénale chronique. Seul, c’est parfois difficile et le patient voit souvent d’autres professionnels de la santé avant nous. C’est pourquoi il est important que chaque professionnel puisse informer correctement le patient. A nous ensuite à peaufiner les informations et à aller plus loin dans les explications. Nous nous basons sur les recommandations nutritionnelles pour les pathologies rénales reprises dans les Kidney Disease Outcomes Quality Initiative (KDOQI) 2020. Les informations indiquées dans les documents créés par le GDN se réfèrent donc à cet ouvrage.

2. Le sel

L’apport en sel doit être contrôlé en cas d’insuffisance rénale. Le principal est surtout d’apprendre au patient l’importance de LIMITER le sel sur la journée. Il est recommandé de consommer max 6g de sel par jour. Il faut savoir qu’un belge moyen consomme jusqu’à deux fois la dose recommandée.

Nous conseillerons donc un changement en deux étapes :

3. Les protéines

L’important est d’avoir un juste milieu : « ni trop, ni trop peu ! ». Les protéines sont indispensables à l’organisme, elles permettent une bonne réparation cellulaire et aident à défendre l’organisme contre les agents pathogènes.

La consommation des protéines provoque des déchets que les reins doivent éliminer. Afin de limiter le travail des reins, la quantité de protéines est donc à limiter également.

Attention cependant à ne pas trop limiter l’apport en protéines des patients. En effet, un apport en protéines trop bas pourrait affaiblir le patient, le rendre plus vulnérable aux infections et provoquer aussi une dénutrition.

Les KDOQI 2020 recommandent à partir du stade 3 de la maladie, un apport de 0,55 à 0,6g/kg/jour. Pour les personnes qui aiment beaucoup la viande, les charcuteries et les fromages, ces apports recommandés sont souvent difficiles à respecter et le patient a alors l’impression de ne rien pouvoir manger. Afin de maintenir le plaisir gustatif et permettre un bon équilibre pour préserver la fonction rénale du patient, et selon un consensus dans notre groupement professionnel, nous recommandons max 0,8g/kg/jour.

Pour rappel, nous retrouvons les protéines :

4. L’hydratation

L’hydratation facilite le travail des reins. Insister auprès de nos patients pour qu’ils boivent au minimum 1,5L d’eau par jour est donc primordial.

Il sera recommandé au patient de boire moins d’eau UNIQUEMENT s’il commence à uriner moins et que des œdèmes ainsi que des difficultés respiratoires apparaissent. L’avis du néphrologue sera alors nécessaire pour évaluer la situation. Dans ce cas précis, l’apport hydrique sera diminué à 500ml plus le volume des urines. Ce qui signifie que si un patient urine 600ml sur 24h, il ne pourra consommer de 1100ml de liquide sur sa journée.

5. L’alimentation équilibrée

Pour résumer l’alimentation en cas d’insuffisance rénale, il faut simplement penser à l’équilibre alimentaire. Si le patient atteint d’insuffisance rénale mange sainement, de manière équilibrée et sans excès, ses reins ne pourront que se sentir en équilibre également.

Chaque diététicien·ne fera donc passer les bons messages. A savoir :

6. Le potassium et le phosphore

Ces deux minéraux sont susceptibles de s’accumuler dans le sang lorsque les reins n’arrivent plus à fonctionner correctement. Ce sont toujours les prises de sang qui nous orientent sur la conduite à suivre auprès du patient.

Si le potassium et le phosphore sont corrects, il n’y a aucune raison d’ennuyer le patient avec ces explications car il pourrait tout simplement être trop strict alors qu’il ne le faut pas. Ce qui pourrait alors entrainer d’autres soucis comme un état nutritionnel qui se détériore. Ceci n’est pas non plus propice pour préserver la fonction rénale.

Si maintenant les taux de potassium et/ou phosphore viennent à augmenter, les conseils généraux à donner sont les suivants :

POTASSIUM :

PHOSPHORE :

7. Le guide Shortform

En scannant le QR code ci-joint vous aurez directement accès au guide shortform, destiné principalement aux professionnels de la santé autre que diététicien·ne.

En tant que diététicien·ne membre de l’UPDLF vous avez également accès aux différentes fiches du guide entier afin d’avoir un support pour vos patients insuffisants rénaux. Grâce à votre code d’accès dans la zone membre du site des Diététicien·ne·s vous pourrez alors le télécharger en allant sous la rubrique du Groupement des Diététiciens en Néphrologie (GDN).

8. Conclusion

L’alimentation à suivre en cas d’insuffisance rénale peut parfois effrayer aussi bien le patient que le professionnel de la santé. Le fait d’être strict dans les recommandations ne va pas plus aider le patient à préserver sa fonction rénale. Se baser sur une alimentation équilibrée avec des points d’attention sur le sel, les protéines, l’hydratation et, si besoin, le potassium et le phosphore, reste la base de notre prise en charge. La maladie rénale peut évoluer, les prises de sang nous renseigneront toujours sur les points pour lesquels nous devons plus insister auprès de chaque patient. Chaque patient est différent et chaque prise en charge peut donc être différente. Nous devons nous adapter sans cesse et évoluer avec le patient dans sa pathologie pour pouvoir l’accompagner au mieux. Sans les autres professionnels de la santé nous ne pouvons parfois pas avancer correctement donc faisons en sorte que les messages passent toujours correctement. Le guide shortform est la clé pour que le patient ne se sente pas perdu dès le début de sa pathologie et pour qu’il puisse avancer correctement, sans trop de contraintes.

Bibliographie

1/Carrero, J. J. et al. (2018). Sex and gender disparities in the epidemiology and outcomes of chronic kidney disease. Nat Rev Nephrol, 14(3), 151-164. doi:10.1038/nrneph.2017.181

 

2/Groupe de travail mixte HES (diététique) et UniGE (Médecine), Travail dirigé par Mme J. Depeyre. (2010). Qu’implique le diagnostic d’une insuffisance rénale chronique à Gen ève ? Rapport de l’Unité Immersion en Médecine Communautaire mai-juin 2010. Retrived from : http://www.medecine.unige.ch/enseignement/apprentissage/module4/immersion/archives/2009_2010/travaux/10_r_irc.pdf

 

3/ Ikizler, T., Burrowes, J., Byham-Gray, L., Campbell, K., Carrero, J.-J., Chan, W., …, Cuppari, L. (2020). KDOQI Clinical Practice Guideline For Nutrion In CKD : 2020 Update. Am J Kidney Dis, 76(3 Suppl 1), S1-S107. doi: 10.1053/j.ajkd.2020.05.006

 

4/Grillo, V., Legay, E., Wolowicz, B. & Kieckens, C. pour le Groupe des Diététicien·ne·s en Néphrologie. (2023).  Guide Shorform : L’alimentation & les reins. Retrived form : https://lesdieteticiens.be/groupements-gdn/fiches/

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Au menu de cette Brève, les sujets suivants : JE 2023 : J-3 avant l'augmentation des tarifs d'inscription Les Actu-Diéta du mois d'août Actualités Evènements Divers

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Profil de diététicien

Le comité de rédaction de l'Actu-Diéta

Article rédigé par les membres du comité de rédaction de l'Actu-Diéta

Avant de vous présenter l’équipe en détail, voyons d’abord les raisons qui les ont poussées à rejoindre le comité de rédaction de l’Actu-Diéta

Table des matières

Laurie Berger

Diététicienne agréée, Laurie Berger nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Après mes études de diététique à l’Institut Paul Lambin (IPL) en 2009, j’ai souhaité me lancer dans la spécialisation en diététique du sport à la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL), avant de suivre la formation en nutrithérapie et nutrition humaine au controversé Cerden.

Ma première expérience professionnelle en centre de rééquilibrage alimentaire promouvant les compléments alimentaires, fut assez brève. En 2011, parallèlement à une activité de consultation en salle de fitness, je décroche un mi-temps à l’hôpital de Bouge où j’exerce toujours.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Diététicienne à temps plein à la Clinique Saint-Luc de Bouge, avec comme principales attributions : l’onco-hématologie (ambulatoire et hospitalière), la médecine interne, la pneumologie et les soins intensifs (mais rien n’est figé 😉) ; que nous nous partageons avec deux autres collègues.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

Il s’agit surtout de dépistage et prise en charge de la dénutrition (adaptations des repas en adéquation avec la pathologie, conseils spécifiques aux effets secondaires des traitements, maintien du plaisir de manger, etc.). Nous avons la chance de travailler en équipe pluridisciplinaire et de participer aux staffs des différents étages que nous avons en charge.

Sans oublier qu’une partie du temps est consacrée au travail en cuisine de collectivité (vérification des chaines de portionnement, révision des menus servis aux patients, etc.).

Il n’est pas non plus rare que nous encadrions des étudiants.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

Le point commun et la finalité entre toutes ces activités est l’intérêt du patient, qui est au centre de nos préoccupations.

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

La richesse et la diversité du travail en équipe et des disciplines, la collaboration avec tous les acteurs qui gravitent, de près ou de loin, autour du patient.  Il n’y a pas deux journées les mêmes et on en apprend tous les jours.

Pour le côté plus sombre, le manque de moyens/considération envers le secteur des soins de santé qui impacte immanquablement leur qualité, et la lourdeur de certaines procédures qui peut freiner l’esprit d’initiative et la créativité.

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

Esprit d’équipe, autonomie, rigueur, empathie, capacité d’adaptation et de remise en question de ses pratiques.

Elodie De Jode

Diététicienne agréée, maitre en sciences de la santé publique précisément en éducation thérapeutique du patient, attestation en nutrition du sportif à l’Université Catholique de Louvain, Elodie De Jode nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Après mon bachelier en diététique à la Haute Ecole de la Province de Liège, j’ai entrepris le master en sciences de la santé publique à l’Université Catholique de Louvain (UCL). Dans le cadre de ce cursus, j’ai eu l’opportunité de me former en éducation thérapeutique du patient et en entretien motivationnel. J’ai découvert une approche unique pour accompagner les patients de sorte à favoriser leur empowerment et leur permettre d’être acteur de leur santé. Mon mémoire s’est porté sur les liens evidence-based entre les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité et l’alimentation chez les enfants. Cet ouvrage a fait l’objet d’une mise à jour par l’université en 2018.

 

Dans une optique de formation continue, j’ai suivi les modules en nutrition du sportif en faculté de la motricité l’UCL de Louvain-la-Neuve et en entretien motivationnel à Paris.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Parallèlement à mon cursus, j’ai travaillé en maison de repos et de soins à Terhulpen (ACIS), dans une structure hospitalière à Bruxelles (CUSL) et au Centre d’Education du patient à Namur.

 

Soucieuse d’accompagner le patient le mieux possible, je me suis lancée indépendante complémentaire dès mon diplôme en diététique en poche. J’ai commencé à domicile et aujourd’hui, j’exerce dans trois cabinets différents. Le public de ces trois cabinets sont distincts : l’un orienté maladies cardiovasculaires, obésité et les autres en santé mentale. Cette double approche a enrichi considérablement ma pratique professionnelle.

Prochainement, j’ouvrirai mon cabinet à domicile.

 

En plus de cela, je travaille pour le CESI (One) en région namuroise et liégeoise où je propose des conseils nutritionnels aux employés d’entreprise. Grâce à cette fonction, j’ai l’opportunité de mettre en place des projets en entreprise sur l’alimentation.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

J’accompagne le patient en individuel et/ou lors d’activités collectives. Le jeu fait partie intégrante du parcours diététique. La particularité de cette démarche est de permettre au patient de comprendre le pourquoi du comment et de mettre du sens pour changer durablement ses habitudes alimentaires sans culpabilité et frustration.

 

Mon objectif professionnel est de permettre au patient de retrouver une alimentation qui est juste, adaptée et suffisante pour sa santé. Le bilan diététique permet de déconstruire certaines croyances alimentaires et de contrer les idées reçues.

 

Bien que les patients s’intéressent à l’alimentation, je leur propose un accompagnement global psycho-socio professionnel qui intègre : la reprise d’une activité physique en douceur, favoriser un sommeil de qualité, tendre vers une hydratation suffisante, apprendre des techniques de relaxation et améliorer son estime de soi.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

Toutes ces activités tendent vers une relation saine avec l’alimentation.

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

L’atout principal de mon travail est la diversité des actions menées en diététique et la diversité du public que j’accompagne.

 

Je dirais qu’aujourd’hui, l’inconvénient premier est l’accessibilité à la non-information ou la désinformation. En effet, en matière de nutrition, les patients entendent tout et leur contraire sur internet et s’y perdent facilement au détriment de leur santé. 

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

Sans passion ni organisation, j’envisage difficilement cette activité professionnelle.

Catherine Hans

Diététicienne agréée, Catherine Hans nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Une fois ma licence en Education à la Santé en poche, j’ai fait quelques remplacements en secteurs hospitaliers et de la collectivité avant de trouver un emploi plus fixe dans la vente et l’encadrement de régimes hyperprotéinés. Mais ce job ne correspondait pas à « mon idéal » du métier de diététicien. Heureusement, j’ai eu l’opportunité de bifurquer vers l’enseignement, métier que j’exerce encore à l’heure actuelle.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Je suis principalement enseignante en Haute Ecole. Mon statut d’indépendante complémentaire me permet de donner d’autres formations, de participer à des projets divers et variés.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

Je donne des cours liés à la diététique générale, aux technologies alimentaires et à la cuisine de collectivité. J’accompagne également certains étudiants en TFE et en stage.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

J’adore mon travail notamment grâce à une équipe pédagogique très dynamique. J’ai la chance d’avoir des cours dans les 3 années du bachelier en diététique, ce qui me permet de suivre l’évolution des étudiants, ce qui est souvent très gratifiant.

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

Parmi les principaux atouts, je mettrais en avant les nombreux contacts humains et la possibilité de pouvoir gérer une partie de mon travail depuis mon domicile avec une grande souplesse d’horaire.

Par contre, j’apprécie beaucoup moins les lourdeurs administratives.

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

Au-delà de l’aspect purement pédagogique, il faut trouver le juste milieu entre empathie et rigueur. Et il faut aimer communiquer et savoir s’organiser efficacement.

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Sara Kahack

Diététicienne agréée, Sara Kahack nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Diplômée en tant que diététicienne en 2015, j’ai entamé une spécialisation interdisciplinaire en gériatrie et psychogériatrie réalisée à la Haute École de la Province de Liège (HEPL) et j’ai été diplômée un an plus tard. 

 

Dès ma sortie d’école, j’ai travaillé en collectivité au sein du CHU de Liège, site des Bruyères pendant 3 ans.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Actuellement, salariée au sein du groupe hospitalier CHC à Liège, et indépendante complémentaire dans le cadre de consultations au sein d’une polyclinique, de prise en charge nutritionnelle au sein de résidences pour personnes handicapées (moteur et physique) ainsi que « déléguée » DIETEO pour la province de Liège.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

Au sein du milieu hospitalier, je travaille en pluridisciplinarité dans le service de Gériatrie, je consulte dans le cadre de la convention diabétique en collaboration avec l’infirmière de convention diabétique et l’endocrinologue, ainsi qu’en multidisciplinarité avec l’équipe de prise en charge dans le cadre des chirurgies bariatriques.

 

Dans le cadre d’indépendante, je réalise des prises en charges diététiques individuelles diverses. Au sein des résidences, je travaille en parallèle avec la logopède, l’infirmière en chef et le chef de cuisine afin de lutter contre la dénutrition.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

Je suis encore au début de ma carrière professionnelle mais j’ai hâte de découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux thèmes.

Actuellement, je suis épanouie dans mon travail, ces divers domaines me permettent de « ne pas m’ennuyer » !

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

Étant salariée dans un groupe hospitalier, le manque de flexibilité des horaires peut être un frein dans la vie quotidienne.

 

L’atout principal est la diversité des populations que je rencontre au fil des jours.

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

L’organisation et un bon agenda ;-).

Les actualités

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« L’arbre à pain » est aussi nommé de cette manière tant il a pu nourrir et sauver des populations entières face aux famines. La châtaigneraie n’est pas un hasard de la nature, mais bien le fruit d’une histoire longue et forte de l’homme avec cet arbre.
Vous êtes diététicien·ne indépendant·e et vous souhaitez avoir accès via le Réseau de Santé Wallon (RSW) aux biologies sanguines de vos patients ? Transmettre au Médecin généraliste, via le RSW, votre rapport diététique ? Avoir accès au rapport de l’endocrinologue ? Et bien d’autres accès à venir prochainement !
Il n’est pas toujours évident de pouvoir faire passer les bons messages aux patients atteints d’insuffisance rénale. Il y a tellement de points sur lesquels nous devons être attentifs que l’on pourrait s’y perdre autant que le patient. Le Groupement des Diététicien·ne·s en Néphrologie (GDN) a créé un guide de bonnes pratiques pour aider les diététicien·ne·s dans l’explication d’une alimentation adaptée en cas d’insuffisance rénale. Une version courte a été créée afin que chaque professionnel, autre que diététicien, puisse apporter les bases au patient.
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Coralie Thomas

Coralie Thomas, diététicienne-nutritionniste de formation et joueuse alimentaire nous présente ses deux livres de cuisine intitulés « Recettes soi-disant interdites ».

Comment lui est venue l’idée d’écrire un livre de recettes ? Quel est son fil conducteur ? Quelle approche aborde-t-elle ? Qu’est-ce que ce livre peut vous apporter dans votre pratique professionnelle ?

 

C’est ce que nous allons découvrir dans cette interview.

Interview réalisée par Elodie De Jode, diététicienne membre du comité de rédaction de l'ActuDiéta

Qui est Coralie Thomas ?

Coralie Thomas se définit comme étant authentique, joyeuse et consciente.

Elle n’a pas vraiment de journée classique. Chaque jour est une nouvelle aventure. Bien que la routine la sécurise, elle apprécie les imprévus. Au quotidien, elle rencontre des patients, contacte des diététiciens pour faire la promotion de ses livres, répond à des mails. Tout au long de la journée, elle pense aussi à s’alimenter et à prendre le temps de respirer.

Qu’est-ce qui l’a motivée à écrire des livres de recettes ?

Le fil conducteur de ses livres vient directement du discours de ses patients : « si je veux perdre du poids, je vais devoir m’interdire de manger, bouger plus, etc. ».

Son objectif est de « rendre les aliments interdits, permis » et de transformer ou de revisiter les recettes interdites.

Elle veut prouver aux patients que « les aliments interdits » sont une croyance qui peut être changée. Elle tente de les convaincre que ce type de repas peut être consommé tous les jours s’ils le veulent.

Son cheval de bataille est de s’éloigner le plus possible des stéréotypes diététiques et de favoriser le plaisir lors des repas.

Message de notre partenaire : Vitalinea | Danone

Où va-t-elle chercher ses inspirations ?

Je suis une leader rebelle. J’ai l’envie et la volonté que les gens s’aiment et qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont. Mon objectif est d’arriver à quelque chose de plus juste pour les patients et qu’ils parviennent à se retrouver avec eux-même

Coralie Thomas expérimente avec les patients des repas et une nouvelle façon de s’alimenter. Elle cherche à sortir des sentiers battus en diététique pour s’adapter le plus possible à la personne de façon durable. 

Pour elle, la pleine conscience est un outil qu’elle considère indispensable à la démarche alimentaire.

L’écoute du corps avec la faim de la bouche, la faim des cellules, la faim de la tête, sont des éléments sur lesquels elle travaille en consultation.

Elle cherche à aider les patients à développer leurs cinq sens et à prendre le temps de manger.

Comment Coralie sélectionne-t-elle les recettes ?

J’accorde une importance aux produits biologiques, de saison et durables. Je trouve primordial d’avoir une certaine qualité alimentaire pour se connaitre et se découvrir à travers son assiette.

Les recettes de son premier livre viennent directement du discours de ses patients. Elle a listé une série de repas considérés par ses patients comme « interdits ».

En revanche, les recettes de son deuxième livre ont une note plus intime et personnelle. Ce sont toutes les recettes qu’elle apprécie et qu’elle veut partager. D’ailleurs, les recettes sont plus végétales. Sur base de ce deuxième volet, elle organise des ateliers culinaires.

Quelle est la particularité de ses livres de recettes ?

Cuisiner c’est un acte d’amour pour soi, ce livre est destiné à toute personne qui a la volonté de s’aimer et qui a envie de bien s’alimenter sans perdre du temps.

Recette

Coralie Thomas nous partage sa recette phare : Le Burger, plat considéré comme l’interdiction alimentaire par excellence pour une majorité de ses patients.

Je cherche à me battre contre cette pensée de devoir « faire attention à ce que l’on mange » et se donner les moyens de se dégager de la peur.

Dans ses livres, vous ne trouverez pas de calculs nutritionnels mais du plaisir et des techniques pour mieux être à l’écoute de son corps.

D’après elle, c’est cette approche plus juste qui la fait vibrer.

Miam un hamburger !

Cette recette est reprise du livre de Coralie Thomas 
"recettes soi-disant interdites" et est disponible sur son site

Ingrédients pour 4 personnes

Temps pour réaliser la recette : 20 minutes

A vous de jouer !

Variantes

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Brèves

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Brève spéciale | Invitation - Journée d'étude Les Diététiciens 29/09/2023 ⭐

Les Brèves

Cher·e collègue,
Madame, Monsieur,

 

Le 29 septembre prochain nous aborderons avec vous la place de la diététique en santé mentale, 3pilier de la santé, et plus particulièrement dans les troubles des conduites alimentaires (TCA) dont le nombre ne cesse d’augmenter depuis la crise sanitaire.

La prise en charge des troubles somatiques et alimentaires en psychiatrie fait actuellement l’objet d’un groupe de travail au sein de l’INAMI, auquel l’UPDLF prend une part active. L’INAMI est à la recherche de diététiciens experts dans la prise en charge de ces troubles pour assurer aux patients des soins de qualité en 1
ligne.

Rendez-vous le 29 septembre 2023 pour une journée pas comme les autres 😉

Le Charleroi Espace Meeting Européen (CEME) nous accompagnera une nouvelle fois pour cette journée d’étude 2023 !

Profitez d’un tarif préférentiel sur les inscriptions effectuées avant le 31 août : attention, il ne vous reste plus qu’un mois !

Le secrétariat est à votre disposition pour toute question.
Au plaisir de partager avec vous la journée du 29 septembre prochain !

Céline Dehaen

Secrétariat de l’UPDLF
Union Professionnelle Diététiciens de Langue Française – asbl
Adresse postale: Rue des frères Poels, 46 – 1325 Dion-le-Val
Téléphone: +32 (0)478 720 250
Adresse mail : info@lesdieteticiens.be
Site internet : https://lesdieteticiens.be

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Projet Viasano

L’UPDLF et Viasano s’associent pour promouvoir la santé dans les communes wallonnes

Notre ambition commune (UPDLF-Viasano) : prévenir l’obésité et le surpoids chez les enfants et les adolescents dans les villes et communes Viasano par la mise à disposition des diététicien·ne·s de 1e ligne

Mireille Roillet, coordinatrice de l’asbl VIASANO  
Hélène Lejeune, diététicienne agréée, présidente de l’UPDLF

Prévalence de l’obésité dans le monde

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) constatait en 2016 que, à l’échelle de la planète, 1.9 milliard d’adultes étaient en surcharge pondérale1, que 650 millions étaient obèses et que plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents entre 5-19 étaient obèses ou en surpoids. Ces chiffres sont vertigineux et toujours en augmentation contrairement à d’autres problématiques de santé publique telle que le tabac qui enregistre une diminution de sa prévalence. En Belgique, un enfant sur cinq est en surpoids et 6% en obésité2. Du côté des adultes, près de la moitié est en surpoids et 20 % en obésité, des chiffres qui augmentent régulièrement au fil des enquêtes de santé publique avec un gradient social.

Cet état des lieux est alarmant car l’obésité et le surpoids font le lit de nombreuses maladies chroniques telles que le diabète de type 2, des complications cardiovasculaires, certains cancers et des pathologies psychologiques chez les adultes obèses ou en surpoids mais aussi chez les enfants dont le risque est grand de rester obèse ou en surpoids à l’âge adulte.

Le contexte belge

L’INAMI a fixé, entre autres, pour objectifs pour 2022-2024 :

En parallèle, le ministre de la santé Frank Vandenbroucke a défini les axes stratégiques tels que :

La genèse du programme Viasano

Suite à l’intérêt d’interventions communautaires basées sur les modes de vie et l’environnement au niveau Communautaire, démontré par de nombreuses études et en particulier l’étude scientifique Fleurbaix Laventie Ville Santé3, divers programmes en Europe mais aussi sur d’autres continents ont vu le jour. Ces derniers combinent, pour plus d’efficience, éducation alimentaire à l’école et mobilisation des acteurs locaux (services de la ville, associations, médecins, entreprises, commerçants, media locaux, distributeurs, etc.). Citons le programme EPODE en France aujourd’hui Vif : Vivons-en-forme (250 villes), Viasano en Belgique (11 villes francophones), Jogg aux Pays-Bas (235 villes), Num-Si au Portugal (16 villes), SETS en Roumanie (19 villes). Certains programmes se regroupent comme le Youth Health Community5 pour partager leur expérience ou collaborer scientifiquement.

La spécificité du programme Viasano

Développé par l’asbl du même nom, ce programme a vu le jour en 2007 et a pour objectif de créer une dynamique de groupe dans la ville en impliquant tous les acteurs locaux (les enseignants, les professionnels de santé, le réseau associatif, les commerçants, les entreprises, etc.) pour proposer à la population des actions concrètes, peu onéreuses, de proximité, inscrites dans la durée, qui visent à modifier progressivement et en profondeur les comportements relatifs à l’alimentation et à l’activité physique.

Initialement développé dans les deux communautés linguistiques du pays, il est réservé, depuis 2020, aux villes francophones. La promotion de la santé étant une compétence communautaire, chaque communauté a ses propres structures, recommandations (il y a deux pyramides alimentaires) et ses propres acteurs. Pour implémenter le programme dans l’ensemble des communautés, il aurait fallu, développer le programme dans trois langues et cultures ce qui aurait exigé beaucoup plus de ressources.

Viasano était financé au départ par l’industrie alimentaire. Il est dorénavant financé par les villes Viasano à raison, pour 2023, de 0.05€ par habitant des communes Viasano, et est en partie subsidié par l’AViQ, en tant qu’opérateur de promotion de la santé.

Missions et méthodologie

La mission de Viasano est de motiver les élus à faire de leur commune une « ville Viasano » en les sensibilisant à leur rôle clé dans la création d’un environnement plus sain pour la population.

Les élus et leur administration sont en effet particulièrement proches des publics plus fragilisés qui recourent fréquemment aux services de la ville et chez lesquels la prévalence de l’obésité et du surpoids est la plus forte.

La méthodologie Viasano s’appuie donc en premier lieu sur l’engagement des élus dans le programme, concrétisé par une charte d’engagement de deux ans renouvelable, signée par le collège (bourgmestre et échevins). La charte stipule que les élus désignent parmi les employés communaux, un chef de projet « qui aura pour mission de coordonner le programme sur le plan local » et de « mettre en œuvre un maximum d’actions sur la période du programme (deux ans) qui répondent à l’objectif du programme Viasano ».

De son côté, l’asbl Viasano s’engage à :

Depuis 2022, le programme Viasano s’engage à rémunérer l’expertise d’un certain nombre de diététicien·ne·s grâce à un subside de l’AVIQ la 1e année de l’engagement de la ville dans le programme.

Objectifs stratégiques du programme

1. Renforcer les équipes locales communales par la mise à disposition d’un·e diététicien·ne

Les communes Viasano (Mouscron, Marche-en-Famenne) qui intègrent dans leurs équipes un·e diététicien·ne en tant que personne ressource agissent davantage sur la promotion des bonnes pratiques alimentaires non seulement au sein de leurs services « affaires sociales », « service santé » mais encore dans d’autres services communaux (services sports, enseignement, personnel, culture, CPAS, etc.) ou auprès d’acteurs locaux tels que ONE, Ligue des Familles, associations etc.

Comme d’autres acteurs de promotion de la santé, le programme Viasano agit en 2ème ligne en offrant un cadre de travail : des formations et des outils validés, l’expérience du réseau, un suivi et des conseils sur les projets locaux, etc. Cependant, pour déployer pleinement une mission de promotion de l’alimentation saine, il est nécessaire de s’appuyer sur une 1ère ligne mieux formée. Le·la diététicien·ne dispose des compétences et de l’expertise requises pour dispenser aux citoyen·ne·s des conseils alimentaires validés scientifiquement à une époque où règne une véritable cacophonie en matière de recommandations alimentaires et de messages publicitaires non fondés, servant la plupart du temps des objectifs « mercantiles ».

2. Former les diététicien·ne·s à la démarche de la promotion de la santé, ses acteurs, ses ressources ainsi que sur la démarche du programme Viasano.

Les diététicien·ne·s reçoivent dans leur cursus de base (bachelier en diététique – trois ans en haute école) une formation à la communication et à l’éducation à la santé mais pas à la promotion de la santé. L’objectif est de donc d’outiller les diététicien·ne·s en matière de promotion de la santé, de les sensibiliser aux déterminants sociaux de la santé, aux inégalités sociales de santé et à la nécessité d’impliquer les publics – à fortiori vulnérables – dans une démarche de changements de comportement. Cette formation sera complétée d’une part par la présentation des campagnes et outils Viasano, d’autre part par l’expérience des villes Viasano. Les diététicien·ne·s s seront ensuite impliqué·e·s dans les formations à venir, que ce soit dans leur élaboration ou leur dispensation.

3. Donner plus de crédit à l’action locale en promotion de l’alimentation saine grâce aux diététicien·ne·s

Les diététicien·ne·s ont pour missions de dispenser des formations aux acteurs locaux (enseignants, aides familiales, puéricultrices, animateurs d’associations etc.), de réaliser des actions directes telles qu’animations, ateliers, conférences auprès de publics cibles (familles, enfants, seniors, etc.) ou encore concevoir de nouvelles actions dans leur commune. Toutes ces actions sont ensuite relayées et mises à la disposition des autres communes Viasano.

4. Soutenir les villes dans leurs actions locales en leur offrant un panel d’outils

Pas moins de 18 campagnes ont été développées sur les thèmes de l’alimentation équilibrée, de l’activité physique et du sommeil. Une centaine d’outils validés (affiches, brochures, recettes, outils pédagogiques, jeux, vidéos, etc.) sont à la disposition des villes pour leurs activités sur le terrain. Un intranet permet aux chefs de projet de télécharger les outils des campagnes. Enfin chaque campagne a fait l’objet d’une formation des chefs de projet avec des intervenants experts.

Exemple de campagne : « Bien manger c’est pour la vie »

Cette campagne s’adresse aux parents d’enfants de plus de 18 mois jusqu’à 3 ans. L’objectif est de sensibiliser aux besoins spécifiques de l’enfant à cet âge (matières grasses en suffisance, apport mesuré en protéines, pas de sel ajouté avant 2 ans et demi) et à de bonnes habitudes alimentaires.

Conclusion

Le projet « Ensemble pour manger mieux dans les villes wallonnes » propose aux diététicien·ne·s de motiver leur commune à s’engager dans la promotion d’une alimentation saine avec le programme Viasano. Le projet est subsidié par la Région wallonne dans le cadre de son plan de prévention et de promotion de la santé 8.

Le projet s’appuie dans un premier temps sur les contacts dont disposent les diététicien·ne·s dans leur commune pour la sensibiliser à l’importance d’agir localement et l’engager dans le programme Viasano qui accompagnera les diététicien·ne·s dans leurs démarches.

La 2e étape consiste à mettre concrètement l’expertise des diététicien·ne·s au service de la commune : études des besoins, proposition d’un plan d’action, mise en place d’activités sans oublier leur évaluation.

Pour 2023, nous recherchons 10 diététicien·ne·s pour accompagner 10 communes dans le programme Viasano. Les prestations, à hauteur de 20H par commune, seront rémunérées grâce à un financement de l’AViQ.

Bibliographie

1/World Health Organization. (2021). Obesity and overweight. Retrived from https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/obesity-and-overweight

 

2/Drieskens, S., Charafeddine, R., Gisle, L. (2019). Enquête de santé 2018 : Etat nutritionnel. Bruxelles, Belgique : Sciensano ; Numéro de rapport : D/2019/14.440/62. Retrived from www.enquetesante.be

 

3/Romon, M. et al. (2009). Downward trends in the prevalence of childhood overweight in the setting of 12-year school- and community-based programmes. Public Health Nutr. 2009 Oct;12(10):1735-42.

 

4/Vivons en forme. Accueil. Retrived from https://vivonsenforme.org/

 

5/Youth Health Community. Sharing knowledge to support a healthy childhood. Retrived from https://youthhealthcommunity.com/

 

6/Viasano asbl/vzw. A propos de Viasano. Retrived from www.viasano.be

 

7/Vinck, J. et al. (2015). Downward trends in the prevalence of childhood overweight in two pilot towns taking part in the VIASANO community-based programme in Belgium: data from a national school health monitoring system. Pediatric Obesity 2015;11:61-67. Retrived from https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/ijpo.12022

 

8/Agence Wallone pour une Vie de Qualité. Politiques de promotion de la santé. Retrived from https://www.aviq.be/fr/sensibilisation-et-promotion/promotion-de-la-sante/politiques-de-promotion-de-la-sante

Les actualités

Partageons nos connaissances.

« L’arbre à pain » est aussi nommé de cette manière tant il a pu nourrir et sauver des populations entières face aux famines. La châtaigneraie n’est pas un hasard de la nature, mais bien le fruit d’une histoire longue et forte de l’homme avec cet arbre.
Vous êtes diététicien·ne indépendant·e et vous souhaitez avoir accès via le Réseau de Santé Wallon (RSW) aux biologies sanguines de vos patients ? Transmettre au Médecin généraliste, via le RSW, votre rapport diététique ? Avoir accès au rapport de l’endocrinologue ? Et bien d’autres accès à venir prochainement !
Il n’est pas toujours évident de pouvoir faire passer les bons messages aux patients atteints d’insuffisance rénale. Il y a tellement de points sur lesquels nous devons être attentifs que l’on pourrait s’y perdre autant que le patient. Le Groupement des Diététicien·ne·s en Néphrologie (GDN) a créé un guide de bonnes pratiques pour aider les diététicien·ne·s dans l’explication d’une alimentation adaptée en cas d’insuffisance rénale. Une version courte a été créée afin que chaque professionnel, autre que diététicien, puisse apporter les bases au patient.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : JE 2023 : J-3 avant l'augmentation des tarifs d'inscription Les Actu-Diéta du mois d'août Actualités Evènements Divers

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