shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

19e Journée d’étude | 29/09/2023 | Santé mentale : quelle place pour le diététicien ?

Comprendre et traiter les troubles de conduites alimentaires :
Un guide pour les diététicien·ne·s

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.

Kirsten Nagle Canton, diététicienne membre du GDPsy TCA

Les TCAs sont des maladies mentales et, comme toute autre maladie, elles peuvent arriver à n’importe qui. Plus de 30 facteurs prédisposants ont été identifiés incluant des facteurs génétiques.

Toutefois, l’adolescence est une période de risque élevé pour ces troubles. D’ailleurs, nous les voyons apparaître de plus en plus tôt chez l’enfant ou le·a jeune adolescent·e. A ce titre, pour les enfants et les adolescent·e·s, il est important de regarder les courbes de croissance pour vérifier qu’il n’y ait pas de cassure de la courbe.

Une approche multidisciplinaire

Un·e diététicien·ne ne peut pas guérir seul·e une personne souffrant d’un TCA. Ce sont des maladies mentales complexes qui nécessitent une équipe d’experts. Il est recommandé que les personnes souffrant de TCA soient traitées par une équipe multidisciplinaire.

Les maladies mentales requièrent l’expertise de professionnels de la santé mentale : des psychologues, des psychiatres et des médecins, parfois même des infirmières et des kinésithérapeutes.

L’ensemble de l’équipe doit bien connaître les TCAs. Pour prodiguer les meilleurs soins possibles, dès le début du traitement, les diététicien·ne·s doivent collaborer régulièrement avec les différents membres de cette équipe et être sur la même longueur d’onde. Chacun son rôle : un psychologue ne doit pas proposer de conseils diététiques, de même que le·a diététicien·ne doit se limiter aux aspects nutritionnels.

Types de TCA

Les TCAs sont définis dans le DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders – traduit en français). L’anorexie mentale, la boulimie, les accès hyperphagiques/l’hyperphagie boulimique et l’ARFID (trouble évitement/restriction de la prise alimentaire) sont 4 de ces TCAs. Hormis l’ARFID, les troubles du comportement alimentaire découlent d’une préoccupation du poids ou de la silhouette, de l’image du corps ou de la recherche de la minceur.

a. L’anorexie mentale

Il s’agit d’une restriction alimentaire entraînant une perte de poids pour arriver à un poids significativement bas. Pendant l’enfance ou l’adolescence, elle se repère par un arrêt de prise normale de poids vu par une chute de la courbe de croissance.

L’anorexie mentale est dite atypique lorsqu’une personne d’un poids élevé a perdu significativement de son poids et montre des signes de dénutrition même si son poids n’est pas « significativement bas ».

Une personne qui souffre d’anorexie mentale a une forte peur de prendre du poids ou de devenir grosse et elle présente une altération de la perception du poids (une dysmorphie). Deux types d’anorexie existent :

b. La boulimie

Une personne souffrant de boulimie a des accès hyperphagiques (AH) de manière récurrente. Un accès hyperphagique signifie manger une grande quantité de nourriture dans un petit laps de temps avec le sentiment d’une perte de contrôle. On observe également des comportements compensatoires pour prévenir la prise de poids.

Les AH et les comportements compensatoires surviennent, tous les deux, au moins 1 fois par semaine pendant 3 mois. Il n’est pas nécessaire que les AH surviennent pendant des épisodes de restriction alimentaire. Ce TCA influence fortement l’estime de soi de la personne.

c. Les accès hyperphagiques/l'hyperphagie boulimie

Les personnes souffrant de cette maladie ont des AH qui entrainent une détresse marquée, surviennent au moins une fois par semaine pendant 3 mois et ne sont pas associés à des comportements compensatoires.

d. L’ARFID (trouble évitement/restriction de la prise alimentaire)

Ce trouble est marqué par un évitement ou une restriction alimentaire qui n’est pas lié à l’image corporelle mais à des caractéristiques sensorielles d’aliments (le goût, la texture, etc.) qui se manifeste par une incapacité à atteindre les besoins nutritionnels. Nous observons une perte de poids significative ou une absence de prise de poids pendant l’enfance ou l’adolescence (une courbe de croissance cassée), une déficience nutritionnelle significative, la nécessité d’une nutrition entérale par sonde ou de compléments alimentaires, et une altération nette du fonctionnement psychosocial. C’est un TCA qui concerne principalement les enfants et les adolescent·e·s.

Rôle du/de la diététicien·ne

Une enquête alimentaire et une anamnèse bien faite en première consultation donne des indices sur le fait que la personne souffre d’un TCA. Voici quelques signes d’alarmes :

Il ne faut pas hésiter à parler directement de TCA avec le patient. Il existe plusieurs questionnaires, comme le SCOFF, qui sont simples, rapides et fiables, permettant d’établir un diagnostic, et plus important, de réduire le délai diagnostique.

Questionnaire SCOFF :

1 – Vous êtes-vous déjà fait vomir parce que vous ne vous sentiez pas bien « l’estomac plein » ?

2 – Craignez-vous d’avoir perdu le contrôle des quantités que vous mangez ?

3 – Avez-vous récemment perdu plus de 6 kilos en moins de trois mois ?

4 – Pensez-vous que vous êtes trop gros·se alors que les autres vous considèrent comme trop mince ?

5 – Diriez-vous que la nourriture est quelque chose qui occupe une place dominante dans votre vie ?

Interprétation :

Deux réponses positives ou plus révèlent un possible trouble du comportement alimentaire

Les recommandations générales normalement fournies par les diététicien.n.es ne sont pas toujours les mêmes à donner aux personnes souffrant de TCA, selon le type de TCA.

Voici quelques exemples de conseils à éviter en fonction du TCA :

Anorexie mentale

Boulimie

Accès hyperphagique

L’ARFID

Il est important de rester cadrant·e, ferme et encourageant·e pendant la prise en charge. Les TCAs peuvent être des maladies manipulatrices, il est important de ne pas rentrer dans le jeu de la maladie mais de garder sa position d’expert·e en nutrition. Parler ou débattre longtemps concernant les besoins nutritionnels ou la composition des aliments n’est pas nécessaire et fera perdre du temps.

Si vous avez le moindre doute n’hésitez pas à nous contacter, le GDpsy TCA : gdpsytca@gmail.com

Article réalisé suite à la présentation d'un exposé lors de la 19e journée d'étude de l'UPDLF.
Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

19e Journée d’étude | 29/09/2023 | Santé mentale : quelle place pour le diététicien ?

Nécessités et freins d’une prise en charge somatique, notamment hygiéno-diététique, en pédopsychiatrie

Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.

Marine Systermans, diététicienne agréée, co-coordinatrice du GDPsy TCA (UPDLF), diététicienne indépendante

La prévalence des maladies somatiques chez les patients souffrant de troubles mentaux n’est actuellement pas chiffrée en Belgique. Toutefois, la littérature scientifique met en évidence, dans la population atteinte d’un trouble psychiatrique, une espérance de vie réduite de 13 à 30 ans par rapport à la population générale et un taux de mortalité 3 à 5 fois supérieur. Cette surmortalité est expliquée, dans 60% des cas, par des comorbidités somatiques (diabète, maladies cardiovasculaires, dyslipidémies, etc.). Ces constatations mettent en évidence l’importance de considérer, dans les milieux de soins, l’être humain dans son ensemble c’est-à-dire selon les trois dimensions qui le caractérisent : le corps, l’âme et l’esprit. Les soins prodigués ne peuvent donc être réduits à la prise en charge du seul trouble psychiatrique.

Les difficultés de prise en charge des pathologies somatiques s’expliquent par différents paramètres dont l’accès limité aux soins (pauvreté, isolement, etc.), l’altération du schéma corporel, la stigmatisation, la dissociation, le manque de connaissances, les fausses croyances, etc. La spécificité ainsi que la complexité de ces prises en charge peuvent constituer un frein pour certains professionnels de santé.

Il existe aussi des freins puissants liés aux pathologies traitées. Dans le cas de lourdes problématiques de santé mentale, certains mécanismes de défense à l’œuvre (tels que le déni, le clivage, la projection, etc.) sont puissants notamment lorsque le patient souffrant de psychose lutte contre l’angoisse de morcellement.

La prévention hygiéno-diététique via l’éducation nutritionnelle, en pédopsychiatrie, prend tout son sens face aux observations citées ci-dessus. En effet, sur le court terme, cela permet d’assurer, chez les enfants et les adolescents, une croissance optimale via des apports nutritionnels adaptés et contribue au développement d’un comportement alimentaire adéquat. La place centrale de l’alimentation et du comportement alimentaire au sein du développement de tout être humain n’est pas à négliger d’autant plus chez des sujets potentiellement traumatisés. Sur le long terme, cela favorise, notamment, l’autonomisation du patient, la lutte contre la sédentarité et diminue les facteurs de risques des maladies non transmissibles liées, en partie, à l’alimentation.

Le recours indispensable, dans les milieux de soins pédopsychiatriques, à des diéticien·ne·s spécalisé·e·s permettrait de mener à bien la psychoéducation relative à l’alimentation via des ateliers, des séances d’informations ludiques ou encore des groupes de paroles. La sensibilisation des proches et des équipes de soins est tout aussi intéressante et essentielle. En parallèle à cela, un suivi somatique pluridisciplinaire durant les séjours d’hospitalisation via des entretiens individuels aurait un impact positif sur l’état de santé physique du patient, le physique et le psychique étant indissociables tel que mentionné dans le premier paragraphe.

L’introduction de soins diététiques au sein des institutions de santé permettrait d’aller à l’encontre des fausses croyances qui véhiculent la « diabolisation » de certains aliments auprès des enfants et des adolescents (risquant d’entrainer un mal-être psychique). Le comportement alimentaire ainsi que la relation à l’alimentation pourraient être évalués et adaptés, les troubles psychiatriques étant souvent accompagnés de difficultés à ce niveau-là.

Les différents éléments cités témoignent de l’importance des prises en charge pluridisciplinaires au sein des institutions psychiatres. La collaboration entre les différents professionnels de santé permet de prendre soin de l’individu dans sa globalité, ce qui est une nécessité absolue.

Article réalisé suite à la présentation d'un exposé lors de la 19e journée d'étude de l'UPDLF.
Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

19e Journée d’étude | 29/09/2023 | Santé mentale : quelle place pour le diététicien ?

Psychiatrie et Santé Mentale entre hier et aujourd’hui !

L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence. 

Marie Delhaye, MD, PhD, Pédopsychiatre, Université Libre de Bruxelles
Co-Présidente du Groupe de Travail Troubles des conduites alimentaires, COMSMEA

Quelques définitions et affirmations

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2001), la santé mentale se définit comme « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ». Les problèmes de santé mentale constituent une charge pour la personne qui en souffre, pour son entourage et pour la société 1.

« Il n’y a pas de santé sans santé mentale » Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général Organisation mondiale de la Santé, 2022

En 2013, l’OMS lance un plan d’action 2013-2030 pour la santé mentale 1.

De la psychiatrie à la santé mentale

En Belgique, si on fait un petit retour en arrière, les patients psychiatriques étaient isolés dans des institutions de soins gérées par des ordres religieux. À partir de 1970, les hôpitaux généraux ont commencé à accueillir des services psychiatriques et les services de santé mentale se sont développés. Rapidement, les problèmes de santé mentale augmentent et les institutions sont saturées. Les soins ambulatoires se développent 2.

A partir de 1990, environ 6000 lits psychiatriques ont été convertis pour créer des habitations protégées afin que les patients psychiatriques puissent vivre en dehors de l’hôpital. Les plateformes de concertation en santé mentale coordonnent au niveau régional les différentes structures 3. Une nouvelle réforme (Arrêté Royal 10 juillet 1990 qui fixe les conditions légales d’agrément des institutions psychiatriques) vise à créer une structure horizontale avec des groupes cibles spécifiques (enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, personnes ayant une dépendance aux drogues et/ou à l’alcool, personnes en psychiatrie médicolégale et personnes handicapées ayant des problèmes psychiatriques graves). Cette réforme devait favoriser et améliorer les soins extra-hospitaliers pour augmenter la capacité disponible pour les patients chroniques. 3 400 lits psychiatriques ont ainsi été convertis.

En 2010, les « projets 107 » accentuent la « dé-psychiatrisation ». Le financement de ces projets, tous secteurs confondus (santé mentale, handicaps, personnes âgées), est issu d’un gel de nombre de lits des hôpitaux psychiatriques. Ces projets sous forme de réseaux couvrent toute la Belgique. Les différentes évaluations de cette réforme ont montré des résultats relatifs significatifs 4. La maladie mentale est remplacée par la santé mentale. 

Parallèlement, en 2015, la ministre fédérale de la Santé, Maggy De Block, lance la nouvelle politique de soins en santé mentale pour les enfants et les adolescents. Des réseaux se mettent en place dans chaque province et vont tenter de coordonner tous les soins en santé mentale, de la première à la troisième ligne avec plus de mobilité pour atteindre tous les patients fragilisés même ceux qui ont des difficultés à se rendre à une consultation 8. En Wallonie, l’« Agence wallonne de la santé, de la protection sociale, du handicap et des familles » ou « Agence pour une Vie de Qualité (AVIQ) » est notamment compétente en matière de soins de santé mentale. Un des objectifs de l’AVIQ, publié en 2019 dans son plan d’action, est de faire baisser la prévalence des assuétudes et du suicide. L’AVIQ s’intéresse aussi aux différents trajets de soins 7

Fin 2020, le Ministre Frank Vandenbroucke, devant le pic de patients qui présentaient un problème de santé mentale, a réagi. Il a demandé la formation de groupes de travail autour de thèmes spécifiques tels que la périnatalité, les urgences, les troubles des conduites alimentaires, etc. Dans chaque province, du personnel supplémentaire a été subsidié pour chacun de ces thèmes, excepté celui des troubles des conduites alimentaires pour lequel les travaux croisés de l’Institut National d’Assurance Maladie Invalidité (INAMI) et du Service Public Fédéral Santé Publique (SPF SP) vont se terminer fin décembre 2023. Le travail en équipe pluridisciplinaire sera valorisé avec psychologue, médecin, diététicien. Les diététiciens spécialisés vont disposer d’une nomenclature spécifique et vont enfin avoir une place reconnue 5

Et aujourd’hui ?

Les recteurs des universités francophones sont inquiets de la santé mentale des étudiants : “Nos services sociaux débordent !, peut-on lire dans la presse (Brutélé, La Libre Belgique, Septembre 2023) 6. La vague de souffrance mentale des adolescents et jeunes adultes est largement supérieure à ce qui était attendu. Cette souffrance est devenue un problème de santé publique. Au niveau académique francophone, les dirigeants des hôpitaux doivent mieux prendre conscience de cette problématique sociale car les services de psychiatrie et pédopsychiatrie sont trop souvent maintenus dans une dynamique de survie et les innovations sont malheureusement peu valorisées. L’externalisation maximale des soins est certes très positive mais amène inévitablement un vide structurel pour les patients malades mentaux qui ont besoin de soins plus intensifs. 

Prévalence des problèmes de santé mentale en Belgique

L’Enquête de santé belge de Sciensano (2013) relève une prévalence élevée des problèmes de santé mentale en Belgique. Une personne sur trois (de 15 ans et plus) avait déclaré souffrir de problèmes psychiques et 18% présentaient un risque réel d’affection psychique. De façon plus spécifique, environ 10% présentaient des troubles anxieux, 15% des signes de dépression, 30% des troubles du sommeil, plus de 8% des troubles de l’alimentation et plus de 10% une consommation problématique d’alcool. De plus, 5% des personnes indiquaient qu’elles avaient envisagé le suicide au cours des 12 derniers mois 9.

Le rapport de l’OMS en juin 2022, relève qu’une personne sur huit à travers le monde, présente un trouble mental soit 970 millions de personnes. Les troubles anxieux et les troubles dépressifs sont les plus représentés 10. En 2020, du fait de la pandémie de COVID-19, les premières estimations indiquent une hausse de 26% et28 %, respectivement, pour les troubles anxieux et les troubles dépressifs majeurs en l’espace d’une année seulement 11. En 2019, 301 millions de personnes présentaient un trouble anxieux, parmi lesquels 58 millions d’enfants et d’adolescents et, 280 millions de personnes présentaient une dépression, parmi lesquels 23 millions étaient des enfants et des adolescents. Quelques 14 millions de personnes présentaient un trouble de l’alimentation, dont presque 3 millions étaient des enfants et des adolescents 10.

16,3% des jeunes âgés de 10 à 19 ans en Belgique présentent un trouble psychique selon une étude de l’UNICEF parue en 2022 (UNICEF Annual Report 2022 : for every child, every opportunity). En février 2023, près d’un jeune sur six (18-29 ans) a déclaré avoir sérieusement envisagé le suicide au cours des 12 derniers mois 12.

Il y a deux ans, en pleine période Covid et de ses confinements successifs, une étude avait démontré que 50% des étudiants présentaient des symptômes d’anxiété et 55% des signes de dépression. Aujourd’hui, la souffrance mentale des étudiants a continué à évoluer de manière exponentielle 6.

Evolution de la nosographie psychiatrique

Depuis la seconde guerre mondiale, l’Association Américaine de Psychiatrie a commencé un travail de classification des troubles mentaux. Ce travail a donné naissance au Manuel Diagnostique et statistique des troubles mentaux ou DSM (Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders) en 1952. La dernière version traduite en français, le DSM-5, est parue en 2015. Cette version a été très controversée, car de nouveaux diagnostics sont apparus avec une tendance à « psychiatriser » des réactions émotionnelles jusque-là considérées comme normales. Par exemple, éprouver de la tristesse après le décès d’un proche. 

D’autres approches sont apparues depuis quelques années amenées par des chercheurs en psychologie tels que Avshalom Caspi 13. Leurs recherches amènent une réflexion en termes de dimension plutôt qu’en terme de catégories. On parle de facteur p ou « general psychopathology factor ». Ce facteur p permet d’orienter la thérapie par exemple de la dépression chez les adolescents. Cette approche est intéressante à l’adolescence car elle permet de ne pas enfermer le patient dans une catégorie qui risquerait de le coincer dans une pathologie mentale chronique alors qu’il est en plein développement. En effet, cette théorie semble refléter l’influence des aspects développementaux sur la psychopathologie. Le facteur p a été décrit comme un indicateur des processus transdiagnostiques, tels que la régulation des émotions, les affects négatifs et les pensées inadéquates. Par exemple, un facteur de psychopathologie générale aux scores élevés est associé à une augmentation des idéations suicidaires 14. Les auteurs affirment que cette théorie a un impact sur la manière dont on va appréhender la thérapie avec le patient. Chez les patients qui ont subi des traumatismes parfois répétés, l’examen clinique relève de nombreux symptômes pouvant être associés à différents diagnostics comorbides amenant souvent un diagnostic de trouble de la personnalité. Ce courant de pensée dimensionnel permet de fixer des objectifs dans la psychothérapie où le patient est pris en charge de manière globale.

Conclusion

L’histoire de la psychiatrie nous montre qu’au fil du temps, différentes tentatives d’améliorer les soins se sont vues freinées par les différentes crises qui se sont succédées qu’elles soient socio-économiques, géopolitiques, ou pandémiques. Aujourd’hui, il y a encore beaucoup à faire pour déstigmatiser la maladie mentale afin qu’elle ne soit pas réduite à des notions de bien-être. La maladie mentale est bien présente et doit faire l’objet de recherches scientifiques de pointe pour continuer à améliorer la qualité des soins proposés.   

Bibliographie

1/ World Health Organization. (2021). Comprehensive mental health action plan 2013–2030. Geneva. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO

 

2/ Mistiaen, P., Cornelis, J., Detollenaere, J., Devriese, S. and Ricour, C. (2019). Organisation des soins de santé mentale pour les adultes en Belgique. Health Services Research (HSR). Bruxelles. Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE). KCE Reports 318B. DOI: 10.57598/R318BS.

 

3/ Hermans, M.HH, de Witte, N. and Dom, G. (2012). The state of psychiatry in Belgium. Int Rev Psychiatry ; 24(4):286-94.

 

4/ Walker, C. et al. (2019). Observatoire de la santé et du Social ; Bruxelles

 

5/ Comité pour la nouvelle politique de santé mentale pour enfants et adolescentes (COMSMEA). (Mars 2022). Rapport du GT TCA auprès du COMSMEA

 

6/ Conseil des rectrices et recteurs francophones. (Août 2023). Mémorandum en perspective des élections législatives de 2024.

 

7/ Agence pour une vie de qualité. Retrived from www.aviq.be

 

8/ SPF Santé publique. Retrived from www.health.belgium.be

 

9/ Institut scientifique de santé publique. (2013). Enquête de santé 2013. Rapport 1 : santé et bien-être. Retrived from https://www.sciensano.be/fr/biblio/enquete-de-sante-2013-rapport-1-etat-de-sante-et-bien-etre

 

10/ Institute of Health Metrics and Evaluation. (2019). Global Health Data Exchange (GHDx). Retrived from https://vizhub.healthdata.org/gbd-results/

 

11/ World Health Organization. (2022). Mental Health and COVID-19: Early evidence of the pandemic’s impact. Geneva.

 

12/ Sciensano. (30/08/2023). Santé mentale : Comportements suicidaires, Health Status Report. Bruxelles, Belgique. Retrived from https://www.belgiqueenbonnesante.be/fr/etat-de-sante/sante-mentale/comportements-suicidaires 

 

13/ Caspi, A. and Moffitt, T. (2018). All for one and one for all. Mental disorders in one dimension. Am J Psychiatry. 2018 Sep 1;175(9):831-844. doi: 10.1176/appi.ajp.2018.17121383

 

14/Madison, A. et al. (2020). Toward precision therapeutics: general and specific factors differentiate symptom change in depressed adolescents. Journal of Child Psychology and Psychiatry61:9, pp 998–1008

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

L'automne est arrivé

Le châtaignier, ressource automnale inestimée

« L’arbre à pain » est aussi nommé de cette manière tant il a pu nourrir et sauver des populations entières face aux famines. La châtaigneraie n’est pas un hasard de la nature, mais bien le fruit d’une histoire longue et forte de l’homme avec cet arbre.

Pauline de Voghel, diététicienne agréée. www.paulinedevoghel.be, info@paulinedevoghel.be

Castanea sativa scop. En latin, « sativa » signifie « cultivé ». Au même titre que le blé et le maïs, la châtaigne est en effet cultivée depuis longtemps : sa chair en est presque aussi nutritive. Les premières mentions de la châtaigne apparaissent déjà dans la Grèce antique. La châtaigne du Moyen Âge, au XVIIIème siècle, est une denrée de base pour les populations paysannes qui l’utilisent sous forme de bouillie, de farine pour le pain, de soupe, etc. La connaissance de la châtaigne et de ses propriétés, ainsi que sa consommation ont pourtant décliné avec le temps. Plusieurs facteurs sont en cause : maladies qui déciment des châtaigneraies massives, l’exode rural, son image négative : cette « nourriture du pauvre » et des animaux de la ferme.

Cette plante vivace pousse en touffes au sol dès le printemps. Ensuite, sa hampe florale striée dans la longueur se dresse de 30 cm à 1 mètre de hauteur. Celle-ci se divise en une série de rameaux portant ces grappes caractéristiques, bien fournies, de petites fleurs aux pétales verdâtres ou rougeâtres. Un bel avantage est que cette plante peu fibreuse se consomme toute la belle saison, car ses feuilles ne deviennent jamais vraiment coriaces, même lorsqu’elle a fleuri. Une salade sauvage tendre, même en plein été.

Mais qui n’a pas de souvenirs d’enfance autour de la châtaigne ? Ni le goût d’un après-midi d’automne au coin du feu ? Véritable petite madeleine de Proust, elle prouve une fois de plus que la forêt regorge de succulents trésors.

Caractéristiques

Pluri-centenaire, le châtaignier est le symbole de longévité chez les Celtes. Son port est majestueux et élancé. Il peut atteindre 10 à 35 mètres de haut et 15 m de large. En Sicile, le châtaignier des Cents Chevaux a plus de 3000 ans et mesure 58 mètres de diamètre.

Pour le reconnaître, observez son écorce d’abord lisse, brillante et gris-brun pâle. Puis avec l’âge, elle devient plus épaisse, marron à grisâtre foncé, rugueuse et fissurée à la verticale. Ses feuilles, qu’il perd en hiver, sont grandes, de 10 à 25 cm de long et assez coriaces. Elles sont ovales, allongées, aiguës au sommet, vertes foncées brillantes et bordées de grandes dents aiguës. Ses fleurs apparaissant en juin-juillet, sont jaune pâle-verdâtre. Les nombreuses fleurs mâles, les chatons, sont dressés au sommet en bouquets. A leurs bases sont portées les fleurs femelles. Les graines, dites les châtaignes, sont en réalité des akènes jaune clair, qui tombent de fin septembre-octobre à début novembre. Elles sont recouvertes d’une peau fine, amère et astringente, appelé tan (riche en tanin), puis d’une seconde peau, la coque brune-marron, mince et coriace, lisse et brillante, ornée d’une petite touffe blanche, la torche. Enfin, les châtaignes, sont contenues par 1 à 5 dans la bogue marron doré à maturité, hérissée densément d’épines minces et s’ouvrant en 4 valves à maturité.

Le châtaignier est présent dans la plupart de nos contrées à climat doux. Il aime les terrains siliceux acides, dépourvus de calcaire, des plaines et des basses montagnes (jusque 1300 mètres d’altitude).

Composition nutritionnelle

Aliment de choix, très nutritif, alcalinisant et sans gluten, les châtaignes constituaient autrefois la base de l’alimentation des habitants des montagnes siliceuses. Elles sont les plus riches en glucides des graines et fruits sauvages (1,2,6). Grâce à son index glycémique modéré (40 à 60 selon les modes de cuisson), la châtaigne est un excellent féculent.

Composition nutritionnelle pour 100 g de châtaignes

En cuisine

Un châtaignier âgé de 10 ans peut produire 25 à 50 kg, voir 150 kg, de châtaignes par an. On les récolte au sol ou sur filet, quotidiennement, lors de journées ensoleillées d’automne… sans trop tarder car les parasites et les sangliers en sont friands.

Cuites, les châtaignes sont sucrées, aromatiques et savoureuses, farineuses et fondantes. Elles se préparent grillées à la poêle trouée sur la braise, bouillies à l’eau ou encore rôties au four.

Elles sont délicieuses en purée nature, en crèmes sucrées, en confitures, en mousses, en glaces, en soufflés, en soupes, en sauces, en boissons, en succédanés de café, etc.

Elles sont également mises à sécher pour être conservées, en brisures ou farine, base de préparation de pains, galettes, crêpes, biscuits, gâteaux, bouillies, « polenta » corse, etc.

Les feuilles aromatiques sont comestibles, mais sont récoltées suffisamment jeunes pour éviter trop de tanins, donc trop d’astringence. On peut en tapisser le fond d’un plat de légumes à cuire au four.

Les « marrons », grosses châtaignes rebondies, proviennent de variétés greffées pour la culture. On les prépare en « marrons glacés », en crème de marrons ou en marrons au naturel, etc. Ils ne doivent pas être confondus avec les « marrons d’Inde », les graines du Marronnier (Aesculus hippocastanum), qui sont, elles, toxiques.

Éplucher les châtaignes :

Cela demande du temps et de la dextérité. Il peut être opportun et plus agréable de réaliser cette tâche fastidieuse en famille ou entre amis. Dans tous les cas :

Les cuire ensuite à l’eau bouillante pendant 15 à 20 minutes ou à la vapeur (jusqu’à ce qu’elles s’écrasent facilement à la fourchette).

Conserves de châtaignes au naturel :

Pour une hygiène stricte, il faut laver puis ébouillanter les bocaux et les caoutchoucs. Les laisser sécher sur un essuie propre. Disposer 1 kg de châtaignes fraîches pelées dans 3 bocaux de 350 ml (laisser une marge de 2 cm au-dessous du bord). Ajouter 2 c. à s. d’eau dans chaque bocal. Poser les caoutchoucs sur les couvercles, essuyer les bords et fermer. Pasteuriser les bocaux à 90°C pendant 1h30. Les stocker dans un lieu frais à l’abri de la lumière pendant 8 à 10 mois. Conserver quelques jours au frigo, dès ouverture.

Purée de châtaignes :

Écraser les châtaignes cuites et égouttées, au tamis avec une corne de boulangerie ou au presse-purée si elles sont épluchées. Cette purée s’utilise pour des crèmes de châtaignes et des gâteaux fondants. Elle se conserve quelques jours au frigo, dans un récipient hermétique. Sinon, la congeler.

Elle peut être assaisonnée salée ou sucrée : lait vanillé ou miel et eau, cardamome, cannelle, etc.

Fricassée de châtaignes et d’artichauts :

Éplucher et couper 1 petit oignon, 1 carotte, 1 côte de céleri, 1 gousse d’ail, 1 brin de thym, 3 feuilles de laurier. Les cuire dans 1 litre d’eau à feu doux pendant 1h. Filtrer et y faire cuire pendant 25 minutes, 350 g de châtaignes (fendues et ébouillantées 5 minutes).

Éplucher 4 petits artichauts et ne garder que les fonds, à tremper au fur et à mesure dans de l’eau citronnée. Les éponger puis les couper en lamelles d’1 cm d’épaisseur. Les dorer dans de l’huile d’olive à la poêle, des 2 côtés. Absorber l’excédent d’huile. Faire revenir les châtaignes dans un peu d’huile avec 1 brin de romarin.

Potage de châtaignes aux choux de Bruxelles :

Dans une casserole, faire suer 2 oignons finement tranchés avec 3 gousses d’ail dans un peu d’huile d’olive. Nettoyer 150 g de choux de Bruxelles et couper leur base et les ajouter dans la casserole avec 250 g de châtaignes cuites au naturel. Couvrir d’eau et laisser mijoter à feu doux pendant 20 minutes en mélangeant de temps en temps. Mixer finement les ingrédients. Saler et poivrer.

Raviolis à la ricotta et aux châtaignes :

Pâte à raviolis : pétrir ensemble 200 g de farine de froment et 100 g de farine de châtaignes, 3 œufs, 1 c. à s. d’huile d’olive et 1 pincée de sel. Former une boule et laisser reposer pendant 30 minutes. Diviser la pâte en 2 et abaisser finement chaque pâton en rectangle. Former des disques de pâtes à l’aide d’un emporte-pièce et disposer au centre de la moitié des disques, un peu de farce : 250 g de ricotta et 50 g de châtaignes cuites émiettées, écrasées à la fourchette, sel et poivre. Humidifier un peu les bords et y déposer un 2ème disque par-dessus. Bien souder les bords.

Plonger 4-5 minutes les raviolis, dans une casserole d’eau bouillante et bien égoutter.

Mousseline de lentilles et châtaignes :

Cuire 50 g de lentilles corail puis les passer au tamis pour en récolter la purée.

La mélanger avec 4 châtaignes cuites et concassées et une ½ saucisse de Morteau coupée en petits dés. Au dernier moment, incorporer 100 ml de crème fraîche montée en chantilly. Garnir de 4 châtaignes poelées et l’autre moitié de la saucisse coupée en biseau et une peluche de persil plat.

Quiche de châtaignes et girolles :

Cuire 1 pâte feuilletée ou brisée, à blanc, 20 minutes à 180°C.

Disposer ensuite 200 g de châtaignes cuites, pelées et brisées, 200 g de champignons (cèpes ou girolles) sautés à la poêle dans un peu d’huile avec 1 gousse d’ail (ou quelques bulbes d’ail des ours). Couvrir d’un mélange battu : 2 œufs, 200 ml de lait, sel et poivre.

Cuire encore 30 minutes à 180°C.

Compote de châtaignes et pommes à la Reine des prés :

Dans une grande casserole, infuser 3 sommités fleuries de reine des prés (ou autre plante aromatique au choix), dans 100 ml d’eau, pendant 10 minutes. Laisser cuire + 20 minutes, dans cette infusion filtrée, 1 kg de pommes et 500 g de poires toutes épluchées et coupées en morceaux. Mixer selon la consistance souhaitée la compotée avec 500 g de châtaignes épluchées et cuites à l’eau ou à la vapeur et le jus d’un citron.

Verser directement cette compote dans des petits bocaux à confiture propres, les fermer sans attendre, avec leur couvercle propre et intact. Les pasteuriser à 100°C pendant 1h, s’il est nécessaire de les conserver au-delà de quelques jours au frigo. Ces bocaux se conservent un an, dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. Dès ouverture, les conserver quelques jours au frigo.

Sablés de châtaignes, sans gluten et sans sucre :

Fouetter énergiquement 100 g d’huile de coco avec 150 g de poudre d’amandes.

Ajouter 1 œuf et 1 un jaune d’œuf puis 150 g de farine de châtaignes, 1 pincée de sel, 1 c. à c. de vanille en poudre, 1 c. à c. de bicarbonate de soude (ou de poudre à lever) et 2 c. à s. d’eau.

Quand tout est bien incorporé, presser dans les mains pour obtenir une pâte compacte et bien humide. Former un long boudin d’environ 5 cm de diamètre. Le rouler dans 50 g de noisettes concassées. Le laisser reposer 1 à 2 h au frigo. Couper des tranches de 0,5 à 1 cm d’épaisseur, à l’aide d’un couteau bien aiguisé. Les placer sur un papier cuisson sur une plaque de four perforée. Laisser cuire 8 à 12 minutes selon l’épaisseur, à 180°C.

Les laisser ensuite refroidir sur une grille à pâtisserie, avant de les déguster.

Carrés de châtaignes, au chocolat et aux noix :

Écraser 350 g de châtaignes cuites et pelées et encore tièdes, sur un tamis, au-dessus d’un saladier.

Bien mélanger avec 100 g de purée de noisettes. Ajouter 2 œufs, 120 g de sucre complet, 1 c. à c. de vanille en poudre, ½ sachet de poudre à lever.  Ensuite, ajouter 50 g de cerneaux de noix concassés. Chemiser un petit moule à manqué carré de papier sulfurisé, y verser la moitié de la pâte. Tapisser la surface avec 100 g de chocolat noir fondu au bain-marie, à feu très doux. Ajouter par-dessus l’autre moitié de la pâte. Cuire 20 minutes à 180°C. Puis napper la surface du gâteau avec encore 100 g de chocolat noir fondu au bain-marie. Laisser refroidir sur le plan de travail puis placer au réfrigérateur pour quelques heures avant de découper le gâteau en carrés.

Tiramisu de châtaignes et de poires :

Délayer 150 g de purée de châtaignes dans 150 g de mascarpone, puis ajouter 2 jaunes d’œufs blanchis avec 50 g de sucre. Y incorporer délicatement 2 blancs d’œufs montés en neige.

Dresser les tiramisus : tremper 8 boudoirs dans de la purée de châtaignes délayée dans un peu d’eau, les déposer dans le fond de 6 verres, recouvrir de 2 poires taillées en fines lamelles, puis de l’appareil à mascarpone. Réserver au frigo et avant de servir, saupoudrer de cacao en poudre.

* Vertus

Sont utilisés du châtaignier : bourgeons, feuilles, fleurs, fruits, bogues et bois (8,10,12,17).

Indications du châtaignier :

Bibliographie

1/ Couplan, F. et Styner, E. (2009). Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques. Delachaux et Niestlé SA.

 

2/ Couplan F. (2011). Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées. Delachaux et Niestlé SA.

 

3/ Fitter, R., Fitter A., Blamey, M. (2002). Guide des fleurs sauvages. Delachaux et Niestlé SA.

 

4/ Grollimund, M. (2007). L’almanach des fleurs sauvages. Delachaux et Niestlé SA.

 

5/ Louis, L. (2011). L’appel gourmand de la forêt. Paris : La plage.

 

6/ Couplan, F. (2010). Cuisine sauvage, accommoder mille plantes oubliées. Sang de la terre.

 

7/ Crawford, M. (2017). La forêt-jardin. Ulmer

 

8/ De Hody, C. (2018). Les bienfaits des arbres. E/P/A

 

9/ Le Floc’h Soye, Y. (2005). Le verger dans l’assiette. Solar

 

10/ Macheteau, S. (2016). Secrets et remèdes d’Hildegarde de Bingen. Rustica éditions

 

11/ Bernard, N., Brunner, A., Clea, Denault, F., Geers, A., Degorce, O. & Nagy-Kochmann, N. (2008). L’atelier bio – Ingrédients, recettes et savoir-faire. Paris : La plage


12/ WikiPhyto, L’encyclopédie de la Phytothérapie. (2022). Accueil. Retrived from wikiphyto.org

 

14/ Cuisine sauvage asbl. Découvrez les plantes comestibles. Retrived from www.cuisinesauvage.be

 

15/ Le chemin de la nature. Nos formations en ligne. Retrived from www.lechemindelanature.com

 

16/ Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). (2020). Ciqual. Table de composition nutritionnelle des aliments. Retrived from  https://ciqual.anses.fr

 

17/ Andrianne, P. (2002). La gemmothérapie. Médecine des bourgeons. Amyris

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

GDN

L’alimentation en cas d’insuffisance rénale : comment aider au mieux le patient ?

Il n’est pas toujours évident de pouvoir faire passer les bons messages aux patients atteints d’insuffisance rénale. Il y a tellement de points sur lesquels nous devons être attentifs que l’on pourrait s’y perdre autant que le patient. Le Groupement des Diététicien·ne·s en Néphrologie (GDN) a créé un guide de bonnes pratiques pour aider les diététicien·ne·s dans l’explication d’une alimentation adaptée en cas d’insuffisance rénale. Une version courte a été créée afin que chaque professionnel, autre que diététicien, puisse apporter les bases au patient.

Emilie Legay, diététicienne agréée, spécialisée en nutrition du sportif et de la personne âgée, co-responsable 
du Groupement des Diététicien·ne·s en Néphrologie. Diététicienne indépendante.

1. Introduction

L’insuffisance rénale a tendance à augmenter ces dernières décennies de façon plutôt linéaire. Ce qui implique qu’il y aura de plus en plus de personnes atteintes d’insuffisance rénale dans les années à venir. Notre rôle en tant que diététicien·ne·s est de pouvoir aider le patient à gérer au mieux son alimentation afin de limiter la progression de sa maladie rénale chronique. Seul, c’est parfois difficile et le patient voit souvent d’autres professionnels de la santé avant nous. C’est pourquoi il est important que chaque professionnel puisse informer correctement le patient. A nous ensuite à peaufiner les informations et à aller plus loin dans les explications. Nous nous basons sur les recommandations nutritionnelles pour les pathologies rénales reprises dans les Kidney Disease Outcomes Quality Initiative (KDOQI) 2020. Les informations indiquées dans les documents créés par le GDN se réfèrent donc à cet ouvrage.

2. Le sel

L’apport en sel doit être contrôlé en cas d’insuffisance rénale. Le principal est surtout d’apprendre au patient l’importance de LIMITER le sel sur la journée. Il est recommandé de consommer max 6g de sel par jour. Il faut savoir qu’un belge moyen consomme jusqu’à deux fois la dose recommandée.

Nous conseillerons donc un changement en deux étapes :

3. Les protéines

L’important est d’avoir un juste milieu : « ni trop, ni trop peu ! ». Les protéines sont indispensables à l’organisme, elles permettent une bonne réparation cellulaire et aident à défendre l’organisme contre les agents pathogènes.

La consommation des protéines provoque des déchets que les reins doivent éliminer. Afin de limiter le travail des reins, la quantité de protéines est donc à limiter également.

Attention cependant à ne pas trop limiter l’apport en protéines des patients. En effet, un apport en protéines trop bas pourrait affaiblir le patient, le rendre plus vulnérable aux infections et provoquer aussi une dénutrition.

Les KDOQI 2020 recommandent à partir du stade 3 de la maladie, un apport de 0,55 à 0,6g/kg/jour. Pour les personnes qui aiment beaucoup la viande, les charcuteries et les fromages, ces apports recommandés sont souvent difficiles à respecter et le patient a alors l’impression de ne rien pouvoir manger. Afin de maintenir le plaisir gustatif et permettre un bon équilibre pour préserver la fonction rénale du patient, et selon un consensus dans notre groupement professionnel, nous recommandons max 0,8g/kg/jour.

Pour rappel, nous retrouvons les protéines :

4. L’hydratation

L’hydratation facilite le travail des reins. Insister auprès de nos patients pour qu’ils boivent au minimum 1,5L d’eau par jour est donc primordial.

Il sera recommandé au patient de boire moins d’eau UNIQUEMENT s’il commence à uriner moins et que des œdèmes ainsi que des difficultés respiratoires apparaissent. L’avis du néphrologue sera alors nécessaire pour évaluer la situation. Dans ce cas précis, l’apport hydrique sera diminué à 500ml plus le volume des urines. Ce qui signifie que si un patient urine 600ml sur 24h, il ne pourra consommer de 1100ml de liquide sur sa journée.

5. L’alimentation équilibrée

Pour résumer l’alimentation en cas d’insuffisance rénale, il faut simplement penser à l’équilibre alimentaire. Si le patient atteint d’insuffisance rénale mange sainement, de manière équilibrée et sans excès, ses reins ne pourront que se sentir en équilibre également.

Chaque diététicien·ne fera donc passer les bons messages. A savoir :

6. Le potassium et le phosphore

Ces deux minéraux sont susceptibles de s’accumuler dans le sang lorsque les reins n’arrivent plus à fonctionner correctement. Ce sont toujours les prises de sang qui nous orientent sur la conduite à suivre auprès du patient.

Si le potassium et le phosphore sont corrects, il n’y a aucune raison d’ennuyer le patient avec ces explications car il pourrait tout simplement être trop strict alors qu’il ne le faut pas. Ce qui pourrait alors entrainer d’autres soucis comme un état nutritionnel qui se détériore. Ceci n’est pas non plus propice pour préserver la fonction rénale.

Si maintenant les taux de potassium et/ou phosphore viennent à augmenter, les conseils généraux à donner sont les suivants :

POTASSIUM :

PHOSPHORE :

7. Le guide Shortform

En scannant le QR code ci-joint vous aurez directement accès au guide shortform, destiné principalement aux professionnels de la santé autre que diététicien·ne.

En tant que diététicien·ne membre de l’UPDLF vous avez également accès aux différentes fiches du guide entier afin d’avoir un support pour vos patients insuffisants rénaux. Grâce à votre code d’accès dans la zone membre du site des Diététicien·ne·s vous pourrez alors le télécharger en allant sous la rubrique du Groupement des Diététiciens en Néphrologie (GDN).

8. Conclusion

L’alimentation à suivre en cas d’insuffisance rénale peut parfois effrayer aussi bien le patient que le professionnel de la santé. Le fait d’être strict dans les recommandations ne va pas plus aider le patient à préserver sa fonction rénale. Se baser sur une alimentation équilibrée avec des points d’attention sur le sel, les protéines, l’hydratation et, si besoin, le potassium et le phosphore, reste la base de notre prise en charge. La maladie rénale peut évoluer, les prises de sang nous renseigneront toujours sur les points pour lesquels nous devons plus insister auprès de chaque patient. Chaque patient est différent et chaque prise en charge peut donc être différente. Nous devons nous adapter sans cesse et évoluer avec le patient dans sa pathologie pour pouvoir l’accompagner au mieux. Sans les autres professionnels de la santé nous ne pouvons parfois pas avancer correctement donc faisons en sorte que les messages passent toujours correctement. Le guide shortform est la clé pour que le patient ne se sente pas perdu dès le début de sa pathologie et pour qu’il puisse avancer correctement, sans trop de contraintes.

Bibliographie

1/Carrero, J. J. et al. (2018). Sex and gender disparities in the epidemiology and outcomes of chronic kidney disease. Nat Rev Nephrol, 14(3), 151-164. doi:10.1038/nrneph.2017.181

 

2/Groupe de travail mixte HES (diététique) et UniGE (Médecine), Travail dirigé par Mme J. Depeyre. (2010). Qu’implique le diagnostic d’une insuffisance rénale chronique à Gen ève ? Rapport de l’Unité Immersion en Médecine Communautaire mai-juin 2010. Retrived from : http://www.medecine.unige.ch/enseignement/apprentissage/module4/immersion/archives/2009_2010/travaux/10_r_irc.pdf

 

3/ Ikizler, T., Burrowes, J., Byham-Gray, L., Campbell, K., Carrero, J.-J., Chan, W., …, Cuppari, L. (2020). KDOQI Clinical Practice Guideline For Nutrion In CKD : 2020 Update. Am J Kidney Dis, 76(3 Suppl 1), S1-S107. doi: 10.1053/j.ajkd.2020.05.006

 

4/Grillo, V., Legay, E., Wolowicz, B. & Kieckens, C. pour le Groupe des Diététicien·ne·s en Néphrologie. (2023).  Guide Shorform : L’alimentation & les reins. Retrived form : https://lesdieteticiens.be/groupements-gdn/fiches/

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

Profil de diététicien

Le comité de rédaction de l'Actu-Diéta

Article rédigé par les membres du comité de rédaction de l'Actu-Diéta

Avant de vous présenter l’équipe en détail, voyons d’abord les raisons qui les ont poussées à rejoindre le comité de rédaction de l’Actu-Diéta

Table des matières

Laurie Berger

Diététicienne agréée, Laurie Berger nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Après mes études de diététique à l’Institut Paul Lambin (IPL) en 2009, j’ai souhaité me lancer dans la spécialisation en diététique du sport à la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL), avant de suivre la formation en nutrithérapie et nutrition humaine au controversé Cerden.

Ma première expérience professionnelle en centre de rééquilibrage alimentaire promouvant les compléments alimentaires, fut assez brève. En 2011, parallèlement à une activité de consultation en salle de fitness, je décroche un mi-temps à l’hôpital de Bouge où j’exerce toujours.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Diététicienne à temps plein à la Clinique Saint-Luc de Bouge, avec comme principales attributions : l’onco-hématologie (ambulatoire et hospitalière), la médecine interne, la pneumologie et les soins intensifs (mais rien n’est figé 😉) ; que nous nous partageons avec deux autres collègues.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

Il s’agit surtout de dépistage et prise en charge de la dénutrition (adaptations des repas en adéquation avec la pathologie, conseils spécifiques aux effets secondaires des traitements, maintien du plaisir de manger, etc.). Nous avons la chance de travailler en équipe pluridisciplinaire et de participer aux staffs des différents étages que nous avons en charge.

Sans oublier qu’une partie du temps est consacrée au travail en cuisine de collectivité (vérification des chaines de portionnement, révision des menus servis aux patients, etc.).

Il n’est pas non plus rare que nous encadrions des étudiants.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

Le point commun et la finalité entre toutes ces activités est l’intérêt du patient, qui est au centre de nos préoccupations.

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

La richesse et la diversité du travail en équipe et des disciplines, la collaboration avec tous les acteurs qui gravitent, de près ou de loin, autour du patient.  Il n’y a pas deux journées les mêmes et on en apprend tous les jours.

Pour le côté plus sombre, le manque de moyens/considération envers le secteur des soins de santé qui impacte immanquablement leur qualité, et la lourdeur de certaines procédures qui peut freiner l’esprit d’initiative et la créativité.

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

Esprit d’équipe, autonomie, rigueur, empathie, capacité d’adaptation et de remise en question de ses pratiques.

Elodie De Jode

Diététicienne agréée, maitre en sciences de la santé publique précisément en éducation thérapeutique du patient, attestation en nutrition du sportif à l’Université Catholique de Louvain, Elodie De Jode nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Après mon bachelier en diététique à la Haute Ecole de la Province de Liège, j’ai entrepris le master en sciences de la santé publique à l’Université Catholique de Louvain (UCL). Dans le cadre de ce cursus, j’ai eu l’opportunité de me former en éducation thérapeutique du patient et en entretien motivationnel. J’ai découvert une approche unique pour accompagner les patients de sorte à favoriser leur empowerment et leur permettre d’être acteur de leur santé. Mon mémoire s’est porté sur les liens evidence-based entre les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité et l’alimentation chez les enfants. Cet ouvrage a fait l’objet d’une mise à jour par l’université en 2018.

 

Dans une optique de formation continue, j’ai suivi les modules en nutrition du sportif en faculté de la motricité l’UCL de Louvain-la-Neuve et en entretien motivationnel à Paris.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Parallèlement à mon cursus, j’ai travaillé en maison de repos et de soins à Terhulpen (ACIS), dans une structure hospitalière à Bruxelles (CUSL) et au Centre d’Education du patient à Namur.

 

Soucieuse d’accompagner le patient le mieux possible, je me suis lancée indépendante complémentaire dès mon diplôme en diététique en poche. J’ai commencé à domicile et aujourd’hui, j’exerce dans trois cabinets différents. Le public de ces trois cabinets sont distincts : l’un orienté maladies cardiovasculaires, obésité et les autres en santé mentale. Cette double approche a enrichi considérablement ma pratique professionnelle.

Prochainement, j’ouvrirai mon cabinet à domicile.

 

En plus de cela, je travaille pour le CESI (One) en région namuroise et liégeoise où je propose des conseils nutritionnels aux employés d’entreprise. Grâce à cette fonction, j’ai l’opportunité de mettre en place des projets en entreprise sur l’alimentation.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

J’accompagne le patient en individuel et/ou lors d’activités collectives. Le jeu fait partie intégrante du parcours diététique. La particularité de cette démarche est de permettre au patient de comprendre le pourquoi du comment et de mettre du sens pour changer durablement ses habitudes alimentaires sans culpabilité et frustration.

 

Mon objectif professionnel est de permettre au patient de retrouver une alimentation qui est juste, adaptée et suffisante pour sa santé. Le bilan diététique permet de déconstruire certaines croyances alimentaires et de contrer les idées reçues.

 

Bien que les patients s’intéressent à l’alimentation, je leur propose un accompagnement global psycho-socio professionnel qui intègre : la reprise d’une activité physique en douceur, favoriser un sommeil de qualité, tendre vers une hydratation suffisante, apprendre des techniques de relaxation et améliorer son estime de soi.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

Toutes ces activités tendent vers une relation saine avec l’alimentation.

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

L’atout principal de mon travail est la diversité des actions menées en diététique et la diversité du public que j’accompagne.

 

Je dirais qu’aujourd’hui, l’inconvénient premier est l’accessibilité à la non-information ou la désinformation. En effet, en matière de nutrition, les patients entendent tout et leur contraire sur internet et s’y perdent facilement au détriment de leur santé. 

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

Sans passion ni organisation, j’envisage difficilement cette activité professionnelle.

Catherine Hans

Diététicienne agréée, Catherine Hans nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Une fois ma licence en Education à la Santé en poche, j’ai fait quelques remplacements en secteurs hospitaliers et de la collectivité avant de trouver un emploi plus fixe dans la vente et l’encadrement de régimes hyperprotéinés. Mais ce job ne correspondait pas à « mon idéal » du métier de diététicien. Heureusement, j’ai eu l’opportunité de bifurquer vers l’enseignement, métier que j’exerce encore à l’heure actuelle.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Je suis principalement enseignante en Haute Ecole. Mon statut d’indépendante complémentaire me permet de donner d’autres formations, de participer à des projets divers et variés.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

Je donne des cours liés à la diététique générale, aux technologies alimentaires et à la cuisine de collectivité. J’accompagne également certains étudiants en TFE et en stage.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

J’adore mon travail notamment grâce à une équipe pédagogique très dynamique. J’ai la chance d’avoir des cours dans les 3 années du bachelier en diététique, ce qui me permet de suivre l’évolution des étudiants, ce qui est souvent très gratifiant.

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

Parmi les principaux atouts, je mettrais en avant les nombreux contacts humains et la possibilité de pouvoir gérer une partie de mon travail depuis mon domicile avec une grande souplesse d’horaire.

Par contre, j’apprécie beaucoup moins les lourdeurs administratives.

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

Au-delà de l’aspect purement pédagogique, il faut trouver le juste milieu entre empathie et rigueur. Et il faut aimer communiquer et savoir s’organiser efficacement.

20230828_Sara-Kahack

Sara Kahack

Diététicienne agréée, Sara Kahack nous présente un aperçu de son travail quotidien.

En quelques mots, quel est votre parcours professionnel ?

Diplômée en tant que diététicienne en 2015, j’ai entamé une spécialisation interdisciplinaire en gériatrie et psychogériatrie réalisée à la Haute École de la Province de Liège (HEPL) et j’ai été diplômée un an plus tard. 

 

Dès ma sortie d’école, j’ai travaillé en collectivité au sein du CHU de Liège, site des Bruyères pendant 3 ans.

Actuellement, quelles activités professionnelles exercez-vous ?

Actuellement, salariée au sein du groupe hospitalier CHC à Liège, et indépendante complémentaire dans le cadre de consultations au sein d’une polyclinique, de prise en charge nutritionnelle au sein de résidences pour personnes handicapées (moteur et physique) ainsi que « déléguée » DIETEO pour la province de Liège.

Concrètement, en quoi consistent ces activités ?

Au sein du milieu hospitalier, je travaille en pluridisciplinarité dans le service de Gériatrie, je consulte dans le cadre de la convention diabétique en collaboration avec l’infirmière de convention diabétique et l’endocrinologue, ainsi qu’en multidisciplinarité avec l’équipe de prise en charge dans le cadre des chirurgies bariatriques.

 

Dans le cadre d’indépendante, je réalise des prises en charges diététiques individuelles diverses. Au sein des résidences, je travaille en parallèle avec la logopède, l’infirmière en chef et le chef de cuisine afin de lutter contre la dénutrition.

Ces différentes activités et/ou ces différentes expériences sont-elles complémentaires ?

Je suis encore au début de ma carrière professionnelle mais j’ai hâte de découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux thèmes.

Actuellement, je suis épanouie dans mon travail, ces divers domaines me permettent de « ne pas m’ennuyer » !

Quels sont les atouts et les inconvénients de votre travail ?

Étant salariée dans un groupe hospitalier, le manque de flexibilité des horaires peut être un frein dans la vie quotidienne.

 

L’atout principal est la diversité des populations que je rencontre au fil des jours.

Quelles sont les qualités requises selon vous ?

L’organisation et un bon agenda ;-).

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

Profil de diététicien

Coralie Thomas

Coralie Thomas, diététicienne-nutritionniste de formation et joueuse alimentaire nous présente ses deux livres de cuisine intitulés « Recettes soi-disant interdites ».

Comment lui est venue l’idée d’écrire un livre de recettes ? Quel est son fil conducteur ? Quelle approche aborde-t-elle ? Qu’est-ce que ce livre peut vous apporter dans votre pratique professionnelle ?

 

C’est ce que nous allons découvrir dans cette interview.

Interview réalisée par Elodie De Jode, diététicienne membre du comité de rédaction de l'ActuDiéta

Qui est Coralie Thomas ?

Coralie Thomas se définit comme étant authentique, joyeuse et consciente.

Elle n’a pas vraiment de journée classique. Chaque jour est une nouvelle aventure. Bien que la routine la sécurise, elle apprécie les imprévus. Au quotidien, elle rencontre des patients, contacte des diététiciens pour faire la promotion de ses livres, répond à des mails. Tout au long de la journée, elle pense aussi à s’alimenter et à prendre le temps de respirer.

Qu’est-ce qui l’a motivée à écrire des livres de recettes ?

Le fil conducteur de ses livres vient directement du discours de ses patients : « si je veux perdre du poids, je vais devoir m’interdire de manger, bouger plus, etc. ».

Son objectif est de « rendre les aliments interdits, permis » et de transformer ou de revisiter les recettes interdites.

Elle veut prouver aux patients que « les aliments interdits » sont une croyance qui peut être changée. Elle tente de les convaincre que ce type de repas peut être consommé tous les jours s’ils le veulent.

Son cheval de bataille est de s’éloigner le plus possible des stéréotypes diététiques et de favoriser le plaisir lors des repas.

Message de notre partenaire : Vitalinea | Danone

Où va-t-elle chercher ses inspirations ?

Je suis une leader rebelle. J’ai l’envie et la volonté que les gens s’aiment et qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont. Mon objectif est d’arriver à quelque chose de plus juste pour les patients et qu’ils parviennent à se retrouver avec eux-même

Coralie Thomas expérimente avec les patients des repas et une nouvelle façon de s’alimenter. Elle cherche à sortir des sentiers battus en diététique pour s’adapter le plus possible à la personne de façon durable. 

Pour elle, la pleine conscience est un outil qu’elle considère indispensable à la démarche alimentaire.

L’écoute du corps avec la faim de la bouche, la faim des cellules, la faim de la tête, sont des éléments sur lesquels elle travaille en consultation.

Elle cherche à aider les patients à développer leurs cinq sens et à prendre le temps de manger.

Comment Coralie sélectionne-t-elle les recettes ?

J’accorde une importance aux produits biologiques, de saison et durables. Je trouve primordial d’avoir une certaine qualité alimentaire pour se connaitre et se découvrir à travers son assiette.

Les recettes de son premier livre viennent directement du discours de ses patients. Elle a listé une série de repas considérés par ses patients comme « interdits ».

En revanche, les recettes de son deuxième livre ont une note plus intime et personnelle. Ce sont toutes les recettes qu’elle apprécie et qu’elle veut partager. D’ailleurs, les recettes sont plus végétales. Sur base de ce deuxième volet, elle organise des ateliers culinaires.

Quelle est la particularité de ses livres de recettes ?

Cuisiner c’est un acte d’amour pour soi, ce livre est destiné à toute personne qui a la volonté de s’aimer et qui a envie de bien s’alimenter sans perdre du temps.

Recette

Coralie Thomas nous partage sa recette phare : Le Burger, plat considéré comme l’interdiction alimentaire par excellence pour une majorité de ses patients.

Je cherche à me battre contre cette pensée de devoir « faire attention à ce que l’on mange » et se donner les moyens de se dégager de la peur.

Dans ses livres, vous ne trouverez pas de calculs nutritionnels mais du plaisir et des techniques pour mieux être à l’écoute de son corps.

D’après elle, c’est cette approche plus juste qui la fait vibrer.

Miam un hamburger !

Cette recette est reprise du livre de Coralie Thomas 
"recettes soi-disant interdites" et est disponible sur son site

Ingrédients pour 4 personnes

Temps pour réaliser la recette : 20 minutes

A vous de jouer !

Variantes

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

Projet Viasano

L’UPDLF et Viasano s’associent pour promouvoir la santé dans les communes wallonnes

Notre ambition commune (UPDLF-Viasano) : prévenir l’obésité et le surpoids chez les enfants et les adolescents dans les villes et communes Viasano par la mise à disposition des diététicien·ne·s de 1e ligne

Mireille Roillet, coordinatrice de l’asbl VIASANO  
Hélène Lejeune, diététicienne agréée, présidente de l’UPDLF

Prévalence de l’obésité dans le monde

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) constatait en 2016 que, à l’échelle de la planète, 1.9 milliard d’adultes étaient en surcharge pondérale1, que 650 millions étaient obèses et que plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents entre 5-19 étaient obèses ou en surpoids. Ces chiffres sont vertigineux et toujours en augmentation contrairement à d’autres problématiques de santé publique telle que le tabac qui enregistre une diminution de sa prévalence. En Belgique, un enfant sur cinq est en surpoids et 6% en obésité2. Du côté des adultes, près de la moitié est en surpoids et 20 % en obésité, des chiffres qui augmentent régulièrement au fil des enquêtes de santé publique avec un gradient social.

Cet état des lieux est alarmant car l’obésité et le surpoids font le lit de nombreuses maladies chroniques telles que le diabète de type 2, des complications cardiovasculaires, certains cancers et des pathologies psychologiques chez les adultes obèses ou en surpoids mais aussi chez les enfants dont le risque est grand de rester obèse ou en surpoids à l’âge adulte.

Le contexte belge

L’INAMI a fixé, entre autres, pour objectifs pour 2022-2024 :

En parallèle, le ministre de la santé Frank Vandenbroucke a défini les axes stratégiques tels que :

La genèse du programme Viasano

Suite à l’intérêt d’interventions communautaires basées sur les modes de vie et l’environnement au niveau Communautaire, démontré par de nombreuses études et en particulier l’étude scientifique Fleurbaix Laventie Ville Santé3, divers programmes en Europe mais aussi sur d’autres continents ont vu le jour. Ces derniers combinent, pour plus d’efficience, éducation alimentaire à l’école et mobilisation des acteurs locaux (services de la ville, associations, médecins, entreprises, commerçants, media locaux, distributeurs, etc.). Citons le programme EPODE en France aujourd’hui Vif : Vivons-en-forme (250 villes), Viasano en Belgique (11 villes francophones), Jogg aux Pays-Bas (235 villes), Num-Si au Portugal (16 villes), SETS en Roumanie (19 villes). Certains programmes se regroupent comme le Youth Health Community5 pour partager leur expérience ou collaborer scientifiquement.

La spécificité du programme Viasano

Développé par l’asbl du même nom, ce programme a vu le jour en 2007 et a pour objectif de créer une dynamique de groupe dans la ville en impliquant tous les acteurs locaux (les enseignants, les professionnels de santé, le réseau associatif, les commerçants, les entreprises, etc.) pour proposer à la population des actions concrètes, peu onéreuses, de proximité, inscrites dans la durée, qui visent à modifier progressivement et en profondeur les comportements relatifs à l’alimentation et à l’activité physique.

Initialement développé dans les deux communautés linguistiques du pays, il est réservé, depuis 2020, aux villes francophones. La promotion de la santé étant une compétence communautaire, chaque communauté a ses propres structures, recommandations (il y a deux pyramides alimentaires) et ses propres acteurs. Pour implémenter le programme dans l’ensemble des communautés, il aurait fallu, développer le programme dans trois langues et cultures ce qui aurait exigé beaucoup plus de ressources.

Viasano était financé au départ par l’industrie alimentaire. Il est dorénavant financé par les villes Viasano à raison, pour 2023, de 0.05€ par habitant des communes Viasano, et est en partie subsidié par l’AViQ, en tant qu’opérateur de promotion de la santé.

Missions et méthodologie

La mission de Viasano est de motiver les élus à faire de leur commune une « ville Viasano » en les sensibilisant à leur rôle clé dans la création d’un environnement plus sain pour la population.

Les élus et leur administration sont en effet particulièrement proches des publics plus fragilisés qui recourent fréquemment aux services de la ville et chez lesquels la prévalence de l’obésité et du surpoids est la plus forte.

La méthodologie Viasano s’appuie donc en premier lieu sur l’engagement des élus dans le programme, concrétisé par une charte d’engagement de deux ans renouvelable, signée par le collège (bourgmestre et échevins). La charte stipule que les élus désignent parmi les employés communaux, un chef de projet « qui aura pour mission de coordonner le programme sur le plan local » et de « mettre en œuvre un maximum d’actions sur la période du programme (deux ans) qui répondent à l’objectif du programme Viasano ».

De son côté, l’asbl Viasano s’engage à :

Depuis 2022, le programme Viasano s’engage à rémunérer l’expertise d’un certain nombre de diététicien·ne·s grâce à un subside de l’AVIQ la 1e année de l’engagement de la ville dans le programme.

Objectifs stratégiques du programme

1. Renforcer les équipes locales communales par la mise à disposition d’un·e diététicien·ne

Les communes Viasano (Mouscron, Marche-en-Famenne) qui intègrent dans leurs équipes un·e diététicien·ne en tant que personne ressource agissent davantage sur la promotion des bonnes pratiques alimentaires non seulement au sein de leurs services « affaires sociales », « service santé » mais encore dans d’autres services communaux (services sports, enseignement, personnel, culture, CPAS, etc.) ou auprès d’acteurs locaux tels que ONE, Ligue des Familles, associations etc.

Comme d’autres acteurs de promotion de la santé, le programme Viasano agit en 2ème ligne en offrant un cadre de travail : des formations et des outils validés, l’expérience du réseau, un suivi et des conseils sur les projets locaux, etc. Cependant, pour déployer pleinement une mission de promotion de l’alimentation saine, il est nécessaire de s’appuyer sur une 1ère ligne mieux formée. Le·la diététicien·ne dispose des compétences et de l’expertise requises pour dispenser aux citoyen·ne·s des conseils alimentaires validés scientifiquement à une époque où règne une véritable cacophonie en matière de recommandations alimentaires et de messages publicitaires non fondés, servant la plupart du temps des objectifs « mercantiles ».

2. Former les diététicien·ne·s à la démarche de la promotion de la santé, ses acteurs, ses ressources ainsi que sur la démarche du programme Viasano.

Les diététicien·ne·s reçoivent dans leur cursus de base (bachelier en diététique – trois ans en haute école) une formation à la communication et à l’éducation à la santé mais pas à la promotion de la santé. L’objectif est de donc d’outiller les diététicien·ne·s en matière de promotion de la santé, de les sensibiliser aux déterminants sociaux de la santé, aux inégalités sociales de santé et à la nécessité d’impliquer les publics – à fortiori vulnérables – dans une démarche de changements de comportement. Cette formation sera complétée d’une part par la présentation des campagnes et outils Viasano, d’autre part par l’expérience des villes Viasano. Les diététicien·ne·s s seront ensuite impliqué·e·s dans les formations à venir, que ce soit dans leur élaboration ou leur dispensation.

3. Donner plus de crédit à l’action locale en promotion de l’alimentation saine grâce aux diététicien·ne·s

Les diététicien·ne·s ont pour missions de dispenser des formations aux acteurs locaux (enseignants, aides familiales, puéricultrices, animateurs d’associations etc.), de réaliser des actions directes telles qu’animations, ateliers, conférences auprès de publics cibles (familles, enfants, seniors, etc.) ou encore concevoir de nouvelles actions dans leur commune. Toutes ces actions sont ensuite relayées et mises à la disposition des autres communes Viasano.

4. Soutenir les villes dans leurs actions locales en leur offrant un panel d’outils

Pas moins de 18 campagnes ont été développées sur les thèmes de l’alimentation équilibrée, de l’activité physique et du sommeil. Une centaine d’outils validés (affiches, brochures, recettes, outils pédagogiques, jeux, vidéos, etc.) sont à la disposition des villes pour leurs activités sur le terrain. Un intranet permet aux chefs de projet de télécharger les outils des campagnes. Enfin chaque campagne a fait l’objet d’une formation des chefs de projet avec des intervenants experts.

Exemple de campagne : « Bien manger c’est pour la vie »

Cette campagne s’adresse aux parents d’enfants de plus de 18 mois jusqu’à 3 ans. L’objectif est de sensibiliser aux besoins spécifiques de l’enfant à cet âge (matières grasses en suffisance, apport mesuré en protéines, pas de sel ajouté avant 2 ans et demi) et à de bonnes habitudes alimentaires.

Conclusion

Le projet « Ensemble pour manger mieux dans les villes wallonnes » propose aux diététicien·ne·s de motiver leur commune à s’engager dans la promotion d’une alimentation saine avec le programme Viasano. Le projet est subsidié par la Région wallonne dans le cadre de son plan de prévention et de promotion de la santé 8.

Le projet s’appuie dans un premier temps sur les contacts dont disposent les diététicien·ne·s dans leur commune pour la sensibiliser à l’importance d’agir localement et l’engager dans le programme Viasano qui accompagnera les diététicien·ne·s dans leurs démarches.

La 2e étape consiste à mettre concrètement l’expertise des diététicien·ne·s au service de la commune : études des besoins, proposition d’un plan d’action, mise en place d’activités sans oublier leur évaluation.

Pour 2023, nous recherchons 10 diététicien·ne·s pour accompagner 10 communes dans le programme Viasano. Les prestations, à hauteur de 20H par commune, seront rémunérées grâce à un financement de l’AViQ.

Bibliographie

1/World Health Organization. (2021). Obesity and overweight. Retrived from https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/obesity-and-overweight

 

2/Drieskens, S., Charafeddine, R., Gisle, L. (2019). Enquête de santé 2018 : Etat nutritionnel. Bruxelles, Belgique : Sciensano ; Numéro de rapport : D/2019/14.440/62. Retrived from www.enquetesante.be

 

3/Romon, M. et al. (2009). Downward trends in the prevalence of childhood overweight in the setting of 12-year school- and community-based programmes. Public Health Nutr. 2009 Oct;12(10):1735-42.

 

4/Vivons en forme. Accueil. Retrived from https://vivonsenforme.org/

 

5/Youth Health Community. Sharing knowledge to support a healthy childhood. Retrived from https://youthhealthcommunity.com/

 

6/Viasano asbl/vzw. A propos de Viasano. Retrived from www.viasano.be

 

7/Vinck, J. et al. (2015). Downward trends in the prevalence of childhood overweight in two pilot towns taking part in the VIASANO community-based programme in Belgium: data from a national school health monitoring system. Pediatric Obesity 2015;11:61-67. Retrived from https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/ijpo.12022

 

8/Agence Wallone pour une Vie de Qualité. Politiques de promotion de la santé. Retrived from https://www.aviq.be/fr/sensibilisation-et-promotion/promotion-de-la-sante/politiques-de-promotion-de-la-sante

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

Vive l'été !

L’oseille des prés, la salade citronnée de l’été

En juillet, accroupis dans les prairies, nous distinguons aisément cette verdure appétissante parmi les autres sauvageonnes qui, toutes, sont dépassées par ses épis de fleurs d’un rouge délavé. Sa saveur acidulée se marie à merveille avec le poisson, le fromage blanc, les œufs et les pommes de terre.

Pauline de Voghel, diététicienne agréée. www.paulinedevoghel.be, info@paulinedevoghel.be

Rumex acetosa L. est une des oseilles sauvages appartenant à la famille des polygonacées dont les représentants donnent, pour caractéristique commune, des petits fruits secs de forme polygonale. Ils présentent aussi une petite membrane fine entourant la tige au niveau de l’insertion de la feuille.

Cette plante vivace pousse en touffes au sol dès le printemps. Ensuite, sa hampe florale striée dans la longueur se dresse de 30 cm à 1 mètre de hauteur. Celle-ci se divise en une série de rameaux portant ces grappes caractéristiques, bien fournies, de petites fleurs aux pétales verdâtres ou rougeâtres. Un bel avantage est que cette plante peu fibreuse se consomme toute la belle saison, car ses feuilles ne deviennent jamais vraiment coriaces, même lorsqu’elle a fleuri. Une salade sauvage tendre, même en plein été.

Pour la reconnaître

Sachons qu’elle est glabre dans toutes ses parties, c’est-à-dire qu’elle ne présente pas de poils. Sa texture rappelle parfois celle du cuir. Ses feuilles épaisses, qui sont disponibles de mars à novembre, sont ovales, 2 à 6 fois plus longues que larges (5 à 15 cm de longueur). Elles forment une lance, un fer de flèche : subaiguës au sommet et munies de deux pointes aiguës à la base, parallèles à la nervure principale. Elles sont vert foncé et brillantes au-dessus et vert pâle en-dessous. Leurs bords sont lisses et ondulés.

Origine, localisation et étymologie

Originaire d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord, on la retrouve dans la plupart de nos régions en zones tempérées et froides de l’hémisphère nord et principalement dans les prés et les prairies inoccupées, les pâturages et les plaines ou les vieux vergers. Nous la retrouvons également dans les bois, les coupes ou les clairières forestières. Son genre Rumex, signifie « dard » en latin, faisant allusion à la forme pointue de ses feuilles. L’espèce aceosa, signifie quant à elle « aigre » en latin. Un de ses noms vernaculaires est d’ailleurs « surelle », signifiant « sur » pour faire référence à la saveur acide de la plante. À tel point qu’elle peut remplacer le vinaigre dans les préparations culinaires. L’oseille des prés ou oseille commune est aussi surnommée vinette, aigrette ou surette.

Principaux constituants

L’oseille des prés contient des acides organiques (1,15) et des tanins (7) qui lui confèrent une légère âpreté en bouche. Comme d’autres plantes connues de la même famille (la rhubarbe, les épinards, etc.) elle contient de l’acide oxalique (1,15) et sa teneur augmente avec la maturité de la plante. Pour cette raison, elle est déconseillée aux personnes sujettes aux calculs rénaux ou souffrant de troubles rénaux et hépatiques, de rhumatismes, d’arthrite et de lithiases. L’acide oxalique peut se transformer en effet en oxalates solubles (1,2,4,6), comme l’oxalate de calcium, irritants pour l’organisme et pouvant provoquer la formation de calculs rénaux et inhiber l’absorption du calcium. Utilisons-la avec modération, mais sa saveur intense l’impose de toute façon. Nous éviterons d’utiliser des récipients en aluminium qui peut faire précipiter cet acide oxalique en oxalates.

Intérêts nutritionnels pour 100 g d’oseille des prés (2, 7, 9, 12, 13, 14, 21) vs 100 g d’oseille cultivée (10, 11)

Vertus et utilisations médicinales

Notre oseille des prés est connue pour avoir des propriétés dépuratives et diurétiques (1, 2, 4, 7,15, 19). Elle est stomachique (1), agit contre les problèmes gastro-intestinaux de type diarrhées, nausées, vomissements et elle stimule l’appétit tout en étant digestive (2,7,15, 19, 25). Elle est tonifiante (7), rafraîchissante (15, 19) et antiscorbutique (15, 19). Elle était souvent administrée dans un bouillon d’herbes aux alités, aux fiévreux ou après purgation (19). En infusion diurétique et dépurative, on prépare 25 g de feuilles ou 50 g de racines par litre d’eau (19). En usage externe sous forme de cataplasme, elle sert à faire mûrir les abcès et à décongestionner la peau (20).

En cuisine

Elle exhausse les saveurs salines et iodées des poissons et crustacés et amène une touche amère et épicée. Nous pouvons utiliser tant les jeunes pousses, jeunes feuilles en touffes à la base, que les feuilles plus développées, les racines, les inflorescences encore fermées et les jeunes fruits encore tendres. Les graines, après avoir été débarrassées de leur enveloppe astringentes et puis longuement bouillies, peuvent être moulues en farine et mélangées à une farine de céréales.

La saveur acidulée de notre Rumex acetosa peut également être apportée dans notre assiette par ses cousins le Rumex acetosella, arifolius et scutatus. Ils ont d’ailleurs tous la capacité de faire cailler le lait. Ces feuilles crues apportent donc aux salades une agréable note rafraîchissante.

Nous pouvons en extraire le jus à l’extracteur pour remplacer le vinaigre ou le jus de citron.

Cet aromate pétulant donne très bien en sauce verte acidulée, lactofermenté ou macéré dans l’eau miellée pour offrir une intéressante limonade. Les feuilles se recouvrent de chocolat fondu pour en faire de délicieux et gourmands croquants citronnés.

Elles se cuisent en légumes à la façon épinards, en soupe, en purée, en fricassée, en aumônière, en omelette, en quiche, en tartes sucrée ou salée, en dessert de crème d’oseille, etc.

Quelques propositions de recettes

Limonade à l’oseille :

Disposer une épaisse couche de feuilles d’oseille au fond d’un grand bocal. Verser par-dessus 1 litre d’eau chaude et placer le récipient fermé au soleil. Ajouter 1 c. à s. (cuillère à soupe) de miel lorsque l’infusion est tiède, laisser fondre et bien remuer. Laisser encore quelques heures au soleil, filtrer et puis mettre au frais. Servir froide la limonade légèrement pétillante.

Coulis d’oseille :

Blanchir pendant 1 minute dans l’eau bouillante salée, 100 g de feuilles d’oseille et 50 g d’épinards.

Les égoutter et les mixer au robot avec 30 g de beurre froid coupé en dés. Ajouter du sel de Guérande et du poivre. À servir avec un œuf mollet et des mouillettes de pain de mie légèrement dorées sur les 2 faces pendant 2-3 minutes dans un peu d’huile.

Sauce froide à l’oseille au tofu :

Cuire 1 minute à la vapeur 2 poignées d’oseille. Hacher finement 2 autres poignées d’oseille crue.

Mixer avec 100 g de tofu soyeux (ou de tofu avec un peu d’eau), 1 c. à s. de moutarde et 1 c. à s. de tamari, du poivre noir et 3 c. à s. d’huile d’olive.

Cette sauce se marie parfaitement avec un filet de truite fumée ou d’autres poissons marinés. Avec des pommes de terre en robe des champs ou des légumes crus.

Salade d’herbes et fleurs sauvages :

Quelques poignées de pimprenelle, achillée millefeuille, oxalis, oseille sauvage, menthe, pousses de pissenlit, lierre terrestre, lamier, égopode, fleurs de pâquerette et de primevère… bien lavées à disposer dans un saladier. Réaliser une vinaigrette en mélangeant : 10 g de vinaigre de pomme, 30 g d’huile de noix, 10 g de graines de courges torréfiées, 3 g de graines de carvi (cumin des prés), 20 g de cerneaux de noix fraîches, poivre blanc, fleur de sel.

Salade d’oseille à la truite fumée :

Préparer une vinaigrette en mélangeant : 1 c. à s. de jus de citron et son zeste finement haché, ½ gousse d’ail pressé, 1 pincée de sel marin aux herbes, 1 c. à c. (cuillère à café) de poivre vert en saumure haché, 1 c. à s. de moutarde à l’ancienne, 4 c. à s. d’huile de noix. Ajouter 3 poignées d’oseille. Émincer finement un bulbe de fenouil et couper 2 filets de truite fumée en morceaux (sinon des algues « aramé » ou « hijiki » à cuire 5 minutes dans l’eau).

Tartare de truite à l’oseille :

Mélanger 150 g de truite saumonée ou de saumon cru taillé en petits dés, 3 échalotes finement hachées, 60 g d’oseille lavée, essorée et hachée, 1 c. à c. d’épices « 5 baies », 80 ml d’huile de noix, 1 c. à c. de moutarde, le jus d’un citron, un peu de sel, quelques branches d’aneth.

Gratin de rumex :

Réaliser une béchamel avec 50 g de farine et 100 ml d’huile. Ajouter 500 ml d’eau et fouetter. Ajouter 50 g de fromage râpé et du sel. Dans un plat à four huilé, alterner des couches de rumex (200 g d’oseille et 300 g de rumex crépu) et de béchamel. Terminer par la béchamel. Parsemer de 30 g de gruyère râpé et 30 g de chapelure (pain séché et broyé). Cuire à 170°C pendant 30 minutes.

Gratin d’oseille :

Faire revenir 3 oignons dans un peu d’huile d’olive. Faire fondre 500 g de feuilles d’oseille des prés hachées (ou 300g et 300 g de cirse potager, précuites 5 minutes à l’eau puis hachées).

Les ajouter à un mélange de : 4 œufs battus, 2 c. à s. de farine, 250 ml de lait, 100 ml de crème et 100 g de tofu fumé coupé en cubes ou de lardons saisis à la poêle. Plat à gratin : 30 minutes à 180°C. Ou en tranches à faire revenir à la poêle.

Ou cuire la préparation au bouillon : étaler de grandes feuilles de chou blanchies sur un torchon fin. Placer en son centre la boule de farce, couvrir avec des feuilles de choux, replier et fermer le torchon et le ficeler. Pocher dans un bouillon de légumes ou à l’eau. Lorsqu’il est cuit, le couper en tranches.

Saumon à l’oseille :

Faire fondre 2 échalotes émincées dans 2 c. à s. de beurre. Ajouter 150 ml de vin blanc et laisser réduire. Ajouter 200 ml de crème fraîche, laisser réduire. Y cuire 3 minutes 300 g de feuilles d’oseille. Saler et poivrer. Cuire 600 g de pavé de saumon 10 minutes à 180°C. Napper de la sauce.

Poisson à l’oseille cuit au four :

Préparer une sauce en mélangeant dans un saladier : 100 ml de vin, 100 ml de crème, 1 c. à s. de farine, 1 c. à s. de bouillon de légumes en poudre, 1 gousse d’ail écrasée. Beurrer d’une 1 c. à s. de beurre un grand plat à four. Répartir 4 poignées d’oseille hachée. 500 g de filet de poisson et du sel marin aux fines herbes. Recouvrir de 4 autres poignées d’oseille hachée.

Répartir la sauce au-dessus du poisson. Cuire au four 15 minutes à 220°C.

Soupe à l’oseille :

Faire revenir 1 oignon et 1 pomme de terre dans de l’huile d’olive. Ajouter sel, poivre, 200 g d’oseille fraîche et 400 ml d’eau. Mixer.

Petits flans à l’oseille sauvage :

Mélanger 150g de feuilles d’oseilles suées avec 1 échalote dans 2 c. à s. d’huile d’olive, 2 œufs, 100 ml de crème, une poignée d’estragon, du sel, et du poivre. Disposer dans des ramequins beurrés, cuire au bain-marie, au four, 30 minutes à 170 °C.

Confusions possibles

Des confusions sont possibles avec 48 autres espèces du genre, dont 14 présentes en Belgique, mais pas de crainte, tous les Rumex sont comestibles. Par exemple les Rumex acetosella, arifolius et scutatus déjà cités ainsi que l’alpestris ou le crispus, le conglomératus et le pulcher.

Une confusion plus problématique est celle avec le Gouet tacheté (Arum maculatum sp.) qui est toxique. Il est plus grand, il possède des feuilles coriaces et vit en groupe, principalement dans les bois et les forêts humides. Ses nervures forment une marge au contour extérieur de la feuille et il forme des baies rouge-orange vif au sommet de la tige, malheureusement pas encore visibles au printemps. Il provoque immédiatement une sensation de brûlure intense dans la bouche en cas de consommation accidentelle.

Conclusion

L’oseille des prés, une belle alliée de plus pour la cuisine, l’assiette et la santé, se laissant aisément cultiver.

Bibliographie

1/Couplan, F. & Styner, E. (2009). Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques. Delachaux et Niestlé SA.

 

2/Couplan, F. (2011). Les guides du naturaliste. Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées. Edition Dalachaux et Niestlé SA.

 

3/Fitter, R., Fitter, A. & Blamey, M. (2002). Les guides du naturaliste. Guide des fleurs sauvages (7è éd.). Edition Dalachaux et Niestlé SA.

 

4/Couplan, F. (2012). La cuisine est dans le pré. Soliflor.

 

5/Moutsie & Ducerf, G. (2013). Récolter les jeunes pousses des plantes sauvages comestibles. Editions Terran.

 

6/Clesse, A. (2022). L’usage alimentaire des plantes sauvages comestibles printanières pour les randonneurs du Chemin de Compostelle en Belgique et en France (TFE diététique). Haute Ecole Vinci, Bruxelles.

 

7/Mazet, C. (2015). Les plantes aromatiques. Association des mots et des livres

 

8/Quataert, L. (2009). Introduction de plantes sauvages comestibles locales et printanières dans l’alimentation (TFE diététique). Haute Ecole Vinci, Bruxelles.

 

9/Guil Guerrero, J. L. & Torija Isasa, E. (1997). Composición centesimal en plantas silvestres comestibles (II). Alimentaria. N 286, p. 95-101.

 

10/Institut Paul Lambin. (2008). Table de composition des aliments. Bruxelles.

 

11/AFFSA. (2008). Table Ciqual : composition nutritionnelle des aliments. Retrived from http://www.afssa.fr/TableCIQUAL/index.htm. 5-04-2009.

 

12/Guil Guerrero, J. L., Gimenez Martinez, J. J. & Torija Isasa, E. (1998). Mineral nutrient composition of edible wild plants. Journal of food composition and analysis, 11(4), 322-328.

 

13/Zeghichi, S., Kallithraka, S., Simopoulos, A. et al. (2003). Nutritional composition of selected wild plants in the diet of Crete. World review of nutrition and dietetics, 91, 22-40.

 

14/Yildrim, E., Dursun, A. & Turan, M. (2001). Determination of the nutrition contents of the wild plants used as vegetables in Upper Coruh Valley. Turkish journal of botany, 25, 367-371.

 

15/Delaveau, P., Lorrain, M., Mortier, F., et al. (1977). Secrets et vertus des plantes médicinales (2e éd.). Bruxelles : Reader’s Digest.

 

16/Londres, C. (2010). Cuisinez les plantes sauvages. Editions Dangles.

 

17/Martija-Ochoa, M. (2007). La culture des herbes de la cuisine. Edition De Vecchi.

 

18/Beiser, R. (2013). Créer un jardin de Plantes médicinales. Ulmer.

 

19/Dr Debuigne, G. (1974). Larousse des plantes qui guérissent. Librairie Larousse.

 

20/(1987). La forme en 108 plantes. L’ami des jardins, hors-série n°735.

 

21/Couplan, F. (2010). Cuisine sauvage, accommoder mille plantes oubliées. Sang de la terre.

 

22/Bissegger, M. (2012). La cuisine des plantes sauvages. Ulmer.

 

23/Sulpice, J. (2015). Assiette sauvage. Le cherche midi éditeur.

 

24/Couplan, F. (2020). Guide de la survie douce. Vivre en pleine nature. Sang de la Terre.

 

25/Le chemin de la nature. Nos formations en ligne. Retrived from www.lechemindelanature.com

 

26/Cuisine sauvage asbl. Découvrez les plantes comestibles. Retrived from www.cuisinesauvage.be

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?

shutterstock_712374730
Actu-Diéta

Accueil / Actualités / Actu-Diéta

Petite enfance

Les laits de croissance :
Les conseiller en tenant compte de leurs intérêts et inconvénients.

Chez les parents, l’alimentation des enfants en bas âge suscite beaucoup d’interrogations. Le choix du lait adéquat en fait généralement partie.

Jusqu’à 18 mois, la base de l’alimentation reste (à défaut du lait maternel) le lait de premier âge puis, logiquement, le lait de deuxième âge (appelé également lait de suite). Se pose alors la question du choix du lait à privilégier à posteriori.

En tant que diététien∙ne∙s, comment pouvons-nous guider les parents dans le choix du lait afin de maximiser les chances que l’enfant en bas âge reçoive les apports adéquats pour une croissance optimale ?

Célia Deleersnijder, diététicienne agréée, diététicienne clinique au Centre Hospitalier Chrétien (CHC) Liège et diététicienne indépendante.

Tout l’enjeu d’un choix de lait adéquat réside dans l’importance de l’alimentation chez l’enfant en bas âge (de 1 à 3 ans). En effet, l’équilibre alimentaire chez l’enfant de cette tranche d’âge comporte plusieurs enjeux à court et long termes pour sa croissance et sa santé.

D’abord, durant cette période, la croissance est rapide : l’enfant grandit d’environ 10 cm par année (1). Or, nous savons que les mécanismes de croissance osseuse dépendent notamment du métabolisme phosphocalcique et donc d’un apport adéquat en calcium et vitamine D (1).

Ensuite, la petite enfance est également un moment charnière pour le développement cognitif. En effet, c’est durant cette période que la croissance cérébrale est la plus rapide et donc rend l’enfant très sensible aux problèmes de malnutrition (2). Au niveau des micronutriments, la carence en fer est fréquente chez les enfants de moins de 2 ans (42% des enfants en souffrent selon l’OMS (3)) et provoque des conséquences néfastes et irréversibles sur leurs capacités intellectuelles (4). L’apport en acides gras poly-insaturés (AGPI) et en particulier en oméga-3 a également un impact sur les aptitudes cognitives de l’enfant via son rôle dans la neurotransmission (5) (6). Pourtant, il est reconnu que l’alimentation occidentale est souvent déséquilibrée au niveau des AGPI fournis avec un apport excessif en oméga-6 par rapport aux oméga-3 (7).

20230601_milk-4452655_1280

Enfin, il est important de reconnaître que la petite enfance fait partie des périodes critiques pour le développement de surpoids voire d’obésité à l’âge adulte, accompagnée de toutes ses complications métaboliques associées (8). Cette tranche d’âge est donc un moment décisif en termes de prévention de l’obésité. Ainsi, nous savons qu’un apport en protéines trop élevé ainsi qu’un apport insuffisant en lipides en début de vie sont corrélés à un risque plus important de surpoids à l’âge adulte (9) (10).

En résumé, pour une croissance optimale il faudra veiller en priorité à un apport adéquat en protéines, lipides de qualité (dont oméga-3), fer, calcium et vitamine D.

En théorie, le respect des recommandations alimentaires belges permet de couvrir les besoins en macro et micronutriments (sauf vitamine D) de l’enfant sans risque de carence ni d’excès. Cependant, des études de consommations alimentaires menées chez les enfants en bas âge constatent qu’en pratique ce n’est pas le cas (11) (12). En effet, la consommation de protéines atteint jusqu’à 2 à 3 fois les consommations maximum recommandées. En ce qui concerne la vitamine D, les données de 2012 montrent que la consommation de vitamine D atteint à peine 50% des apports journaliers recommandés (AJR) (11).  Quant aux oméga-3, c’est le même constat : les apports couvrent environs 40% des AJR pour la tranche d’âge (11). Au niveau du fer, l’apport est proche du minimum recommandé (11). L’apport en calcium est généralement couvert par les produits laitiers (11). Ces données confirment donc que l’alimentation belge des enfants de 1 à 3 ans peine à couvrir les besoins de cette tranche d’âge. Ces observations sont inquiétantes quant au développement optimal de l’enfant mais aussi quant aux risques de surpoids et d’obésité à l’âge adulte. D’ailleurs, dans le cadre d’un travail de fin d’études, j’ai eu l’occasion d’analyser les apports alimentaires d’une trentaine d’enfants en crèche et d’en venir aux mêmes conclusions.

Conscients de ces enjeux et problématiques, il est donc intéressant de se pencher sur l’intérêt du lait de croissance (LC) en complément de l’alimentation solide. Un consensus belge suggère que la consommation de LC chez ces enfants peut participer à l’atteinte des apports nutritionnels recommandés (13). En effet, la formule de ces laits de 3ème âge est en principe étudiée pour satisfaire les besoins des enfants de 1 à 3 ans (14). L’intérêt principal du LC est sa teneur réduite en protéines par rapport au lait de vache. Cela répond donc à la problématique liée à la surconsommation d’aliments protéiques chez l’enfant en bas âge. Aussi, les LC peuvent être enrichis en toutes sortes de minéraux (dont le fer et le calcium), vitamines (dont la vitamine D), pré/probiotiques et acides gras essentiels.

Contrairement aux préparations pour nourrissons et aux préparations de suite, les LC ne sont pas définis ni réglementés par la législation européenne sur les denrées alimentaires (15). Cela implique que la composition de ces laits varie en termes d’apport calorique et de composition nutritionnelle (14).

Or, depuis 20 ans, leur présence sur le marché européen ne fait qu’augmenter (14). Sur la région liégeoise, dans les magasins et pharmacies (hors internet), il y aurait plus de trente-cinq sortes de LC (recensés personnellement dans le cadre d’un travail de fin d’études en 2022). Les tableaux 1 et 2 résument la disparité des valeurs nutritionnelles des LC recensées lors de ce travail.

Tableau 1 Résumé des valeurs nutritionnelles des laits de croissance sur le marché liégeois

Tableau 2 Résumé des caractéristiques lipidiques des laits de croissance du marché

Les parents sont donc confrontés à un vaste choix de LC aux compositions amplement variables. Certains de ces laits contiennent même du saccharose et des arômes (de biscuit, de vanille, etc.) et sont par conséquent à bannir.

Face à ce constat, il est donc important de faire connaître les critères émis par l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) quant aux choix de ces laits, soit : « une teneur en protéines basses, un enrichissement en acides gras à longues chaînes et l’absence de saccharose et d’arômes » (16). Malheureusement, et étant donné le manque de législation sur la composition des LC, peu de laits répondent à ces critères.

C’est donc à nous, diététien∙ne∙s, que revient la responsabilité d’informer et d’orienter les parents vers un lait de croissance de qualité. Aussi, il serait intéressant d’informer les pédiatres et médecins généralistes car souvent le choix du LC se fait sur base de leurs conseils. Enfin, mettre en lumière la problématique du manque de législation et militer pour des compositions nutritionnelles réglementées serait un idéal à poursuivre.

Finalement, nous pouvons donc conclure qu’un lait de croissance bien choisi pourrait avoir sa place dans l’alimentation de l’enfant en bas âge étant donné leur teneur amoindrie en protéines et leur apport en vitamines et minéraux essentiels. Même si, il ne faut tout de même pas perdre de vue, qu’en tant que diététien∙ne∙s, notre vocation première est d’améliorer les habitudes alimentaires des familles afin d’aider les enfants à atteindre les apports nutritionnels recommandés. Seul, le lait choisi ne peut pallier tous les excès et carences. Le lait de croissance adapté est donc à conseiller en complément d’une alimentation équilibrée et variée.

Bibliographie

1/Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale. (2018). Croissance et troubles de la croissance – Grandir, une histoire d’hormones mais pas seulement. Retrieved from https://www.inserm.fr/dossier/croissance-et-troubles-croissance/

 

2/Dhopeshwarkar, G.A. (1983). Effects of Malnutrition on Brain Development. Nutrition and Brain Development. Boston, MA: Springer US. 49–83.

 

3/Organisation Mondiale de la Santé. (2020). Des lignes directrices de l’OMS aident à détecter la carence en fer et à ‎protéger le développement du cerveau. Retrieved from https://www.who.int/fr/news/item/20-04-2020-who-guidance-helps-detect-iron-deficiency-and-protect-brain-development

 

4/Scrimshaw, N.S. (1998). Malnutrition, brain development, learning and behavior. Nutrition Research : Vol. 18.

 

5/Heude, B., Forhan, A., Slama, R., Douhaud, L., Bedel, S., Saurel-Cubizolles, M.J., et al. (2016). Cohort Profile: The EDEN mother-child cohort on the prenatal and early postnatal determinants of child health and development. International Journal of Epidemiology, Apr 11;45(2). 353–363.

 

6/Fédération de la Recherche sur le Cerveau. (2018). L’alimentation. Retrieved from https://www.frcneurodon.org/comprendre-le-cerveau/a-la-decouverte-du-cerveau/lalimentation/

 

7/Simopoulos, A.P. (2002). The importance of the ratio of omega-6/omega-3 essential fatty acids. Nutrition and Heath, 56. 365–379.

 

8/Dietz, W.H. (1994). Critical periods in childhood for the development of obesity. The American Journal of Clinical Nutrition, May 1;59(5). 955–959. https://doi.org/10.1093/ajcn/59.5.955

 

9/Office de la Naissance et de l’Enfance. (2018). Enfant et nutrition : guide à l’usage des professionnels. Bruxelles, Belgique : Parmentier Benoît, editor. 65–78 p.

 

10/Rolland-Cachera, M.F. (2018). Perinatal consumption of dietary fat: Association with the risk of later obesity. OCL – Oilseeds and fats, Crops and Lipids. EDP Sciences.

 

11/Huysentruyt, K., Laire, D., van Avondt, T., de Schepper, J., Vandenplas, Y. (2016). Energy and macronutrient intakes and adherence to dietary guidelines of infants and toddlers in Belgium. European Journal of Nutrition, 55(4). 1595–1604.

 

12/Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. (2019). Avis de l’ANSES relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans. Retrieved from https://www.anses.fr/fr/content/avis-de-lanses-relatif-%C3%A0-lactualisation-des-rep%C3%A8res-alimentaires-du-pnns-jeunes-enfants-0-3

 

13/Vandenplas, Y. (2013). A consensus-statement on Growing-Up Milks for children 1-3 years old.

 

14/Hojsak, I., Bronsky, J., Campoy, C., Domellöf, M., Embleton, N., Mis, N.F., et al. (2018). Young child formula: A position paper by the ESPGHAN committee on nutrition. Journal of Pediatric Gastroenterology and Nutrition, Jan 1;66(1). 177–185.

 

15/European Commission. (2016). Report from the Commission to the European Parliament and the Council on young child formulae. Brussels.

 

16/Office de la Naissance et de l’Enfance. (2021). Repertoire des laits infantiles.

Les actualités

Partageons nos connaissances.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, nous observons une augmentation des cas de troubles de conduites alimentaires (TCA). Les diététicien·ne·s sont en première ligne parmi les professionnels de la santé et il est important d’être en mesure de réagir rapidement avec des conseils pertinents. En effet, ces troubles ont tendance à rapidement s’aggraver.
Selon la littérature, l’espérance de vie des personnes souffrant de troubles psychiatriques est réduite par rapport à celle de la population générale. Cela est dû, notamment, aux comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, métaboliques ou encore le diabète. Devant les chiffres recensés dans la littérature, une prise en charge hygiéno-diététique dans le domaine psychiatrique s’avère être une nécessité malgré les freins relatifs à celle-ci.
Au menu de cette Brève, les sujets suivants : L'UPDLF : JE en février 2024 ; PV de réunions ; #MAW2023 Mise à jour du Guide des diététiciens indépendants par le GDI Actu-Diéta du 06/11/2023 Actualités Evènements à venir Divers : recherche de stage et/ou de promoteurs
L’auteur s’est penché sur l’évolution des soins en psychiatrie et en santé mentale. La prévalence des maladies mentales et les changements nosographiques seront évoqués à partir de psychopathologies rencontrées à l’adolescence.

Contact

Une question ou une
demande ?