Reprenons les mots d’Éric Fontaine, Président de la Société francophone nutrition clinique et métabolisme (SFNEP), « après 70 ans, maigrir, c’est mourir »² ! Perte de poids et dénutrition chez la personne âgée exigent une prise en soin nutritionnelle et interdisciplinaire précoce et personnalisée. La dénutrition, maladie silencieuse, est étroitement liée à des dysfonctionnements en cascades tels que fragilité, invalidité, perte cognitive, polymédication, maladies et hospitalisations récurrentes, etc. avec un impact direct sur la qualité de vie.

Un rendement métabolique (l’utilisation par l’organisme) moindre des apports alimentaires au-delà de 75-80 ans induit une tendance à perdre de la masse musculaire. Le besoin en protéines et en calories est majoré, malgré une diminution de l’appétit et un moindre attrait pour les produits riches en protéines (viandes, poissons). La poursuite d’une activité physique adaptée et une supplémentation systématique en calcium et vitamine D sont également recommandées.